« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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25 septembre 2015
Rétablir le principe de la présidence américaine dans l’esprit d’Alexander Hamilton, tel était le sujet de la conférence de l’Institut Schiller à Manhattan le 12 septembre, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce symposium réunissait de « sages hommes et femmes », des « non conformistes » qui se sont distingués par leur combat ininterrompu pour les principes universels dont est issue la Constitution des Etats-Unis.
Parmi eux, Ramsey Clark, l’ancien ministre de la Justice (1967-1969) et défenseur de longue date des droits civiques, l’ancien sénateur de l’Alaska Mike Gravel, qui en 1971 avait lu à voix haute au Congrès les très secrets Pentagon Papers [1], Helga Zepp-LaRouche, la fondatrice de l’Institut Schiller et Lyndon LaRouche, économiste américain et fondateur du magazine Executive Intelligence Review magazine.
Il y a près d’un an, Lyndon LaRouche avait lancé le « projet Manhattan » – une initiative visant à faire de la ville de New York, exemple vivant du « melting pot » américain, le germe d’un nouveau mouvement se battant pour le rétablissement des principes de gouvernement républicain des jeunes Etats-Unis et pour l’élimination du pouvoir de Wall Street.
En introduction, Helga Zepp-LaRouche a rappelé : Il y a quelque chose que l’on peut appeler la loi naturelle. Les Chinois l’appellent le Mandat du ciel. Mais dans toutes les cultures, on trouve cette idée d’une loi supérieure qui définit la justice et le bien, et que l’on ne peut fouler au pied sans risquer un jour la vengeance des Erinyes. Vu les grands crimes qui sont commis partout aujourd’hui, je suis convaincue que les populations commencent à se réveiller pour changer la donne. Nous n’avons pas le droit de rater cette occasion.
Il y a quelque chose que l’on peut appeler la loi naturelle. Les Chinois l’appellent le Mandat du ciel. Mais dans toutes les cultures, on trouve cette idée d’une loi supérieure qui définit la justice et le bien, et que l’on ne peut fouler au pied sans risquer un jour la vengeance des Erinyes. Vu les grands crimes qui sont commis partout aujourd’hui, je suis convaincue que les populations commencent à se réveiller pour changer la donne. Nous n’avons pas le droit de rater cette occasion.
C’est avec véracité et « franc-parler » que s’est poursuivie la conférence.
Ramsey Clark a dressé un réquisitoire contre la politique étrangère américaine qui, ces dernières décennies, sème la mort et la destruction.
Le sénateur Gravel s’est dit d’accord avec l’évaluation de Lyndon LaRouche sur la menace posée par l’administration Obama qu’il a durement critiqué, y voyant la « continuation de l’administration Bush de 1988 et de ses néocons », en raison de ses choix politiques en Asie du Sud-Ouest et en Ukraine.
Deux jours plus tard, Mike Gravel déclarait lors d’une conférence de presse aux Nations unies que la politique promue par la Chine, en particulier le projet « Une Ceinture, une Route », offre au monde une solution aux crises économiques et politiques actuelles.
S’en est suivi un dialogue à bâtons rompus avec le public. C’est ce processus de délibération des citoyens avec des dirigeants dignes de confiance qui contribuera à rétablir la vraie Amérique.
La vidéo de la conférence (en anglais) est disponible ici.
[1] En 1971, après que Daniel Ellsberg avait divulgué des renseignements ultra-confidentiels contenus dans les rapports du Pentagone sur la Guerre du Vietnam, seul le sénateur Mike Gravel a eu le courage d’entreprendre la lecture de ces renseignements classifiés pour les enregistrer dans les annales du Congrès.