« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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19 avril 2015
Le Premier ministre indien Narendra Modi a entamé sa première visite en Europe le 10 avril, se rendant d’abord en France, puis en Allemagne où il a inauguré la Foire industrielle de Hanovre le 12 avril.
A la une de son programme dans les deux pays : l’industrialisation de l’Inde, dans le contexte de sa campagne Make in India, visant à encourager les sociétés étrangères à produire dans son pays. En France, des accords dans le nucléaire ont été signés avec Areva pour la construction de six réacteurs EPR, et avec le groupe Airbus portant sur des hélicoptères, des satellites et des avions de transport militaires à produire partiellement sur place, en plus de l’achat de Rafales et d’une coopération au niveau des technologies spatiales.
Outre-Rhin, le Premier ministre indien a eu l’occasion de rencontrer de nombreux dirigeants industriels et de présenter les perspectives prometteuses de son gouvernement. La réponse a été tout à fait favorable de la part de Hubert Lienhard, le directeur de la Commission Asie-Pacifique : « Monsieur Modi, nous sommes prêts. » L’Allemagne est le premier partenaire commercial de l’Inde dans l’UE, plus de 1800 sociétés allemandes étant présentes sur le terrain.
Peu avant le départ de Modi pour l’Europe, son gouvernement a suspendu pour six mois la licence de Greenpeace. L’interdiction a fait suite à un audit des comptes bancaires de l’ONG écologiste, révélant qu’elle avait violé les réglementations concernant le financement étranger et avait omis de communiquer des renseignements sur ses opérations. Le ministère de l’Intérieur a donc gelé ses sept comptes bancaires et lui a demandé de soumettre un avis justifiant pourquoi la licence ne devait pas être annulée de manière définitive.
Un représentant du gouvernement a déclaré à Reuters que le gouvernement détient la preuve que Greenpeace « a fait de fausses déclarations sur ses fonds et a eu recours à de l’aide étrangère pour faire reporter des projets de développement décisifs ». Parmi ces projets, des réacteurs à charbon, des organismes génétiquement modifiés, de très grands projets industriels, dont une usine sidérurgique avec la société sud-coréenne POSCO et l’exploitation de bauxite avec Vedanta, ainsi que des projets hydroélectriques dans l’Arunachal Pradech, un état stratégique à la frontière avec la Chine.
Depuis des décennies, Greenpeace tente activement de subvertir des projets de développement dans le monde entier, toujours pour des motifs bien douteux.