« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Veille stratégique

Le secrétaire à la Défense américaine pointe du doigt la Russie et la Chine

20 avril 2016

Le chef du Pentagone Ashton Carter persiste et signe. Lors d’un discours au CSIS(Center for Strategic and International Studies) de Washington le 5 avril, il a énuméré les plus graves menaces à la sécurité nationale des Etats-Unis, dans cet ordre : Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, le terrorisme international... ! Ceci en vue de justifier les plans du Pentagone pour renforcer sa présence militaire en Europe de l’Est et dans le Pacifique, tout en s’abstenant de tout combat sérieux contre Daech et al Nosra.

Les propos tenus par Carter le 8 avril au Council on Foreign Relations, à la veille de son départ pour l’Asie, visaient plus spécifiquement la Chine. Il a déclaré que « les pays à travers l’Asie-Pacifique expriment leur préoccupation à l’égard de la militarisation, et surtout des actions de la Chine, qui se distinguent par leur taille et leur étendue ». C’est pourquoi, selon lui, « nous devons faire des investissements énormes dans nos capacités [militaires] (...) et nous continuerons à voler, à naviguer et à intervenir partout où l’autorise le droit international ».

Carter a également affirmé, contredisant le secrétaire d’Etat Kerry, que les Etats-Unis allaient certainement installer le système antimissile THAAD en Corée du Sud, qui est dirigé à la fois contre la Chine et la Russie.

Or, son discours ne peut masquer le fait que les Etats-Unis, en raison de leur tentative insensée de diriger un monde unipolaire, ont perdu beaucoup d’influence à travers le monde depuis quelques années. Signe de cette évolution, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a annoncé le 8 avril que le Conseil OTAN-Russie se réunira prochainement au niveau des ambassadeurs, pour la première fois depuis que l’alliance occidentale a rompu la coopération sur tous les projets en 2014 en raison de la Crimée.

A noter que le même jour de l’intervention de Carter au CSIS, le président Obama a déclaré dans une conférence de presse que sa priorité numéro un en matière de sécurité était d’affaiblir et de détruire l’Etat islamique. Le monde attend que ses mots soient suivis d’actes.

Votre message