« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Chandra Muzaffar
22 juin 2015
Permettez-moi de féliciter l’Institut Schiller d’avoir organisé cette conférence internationale sur la situation actuelle, qui aura un impact mémorable sur le présent et le futur.
Il saute aux yeux de certains d’entre nous qu’au fur et à mesure que le pouvoir mondial des Etats-Unis décline, il devient plus agressif dans sa quête d’une hégémonie globale. La position adoptée par Barack Obama sur l’Ukraine en est une manifestation. Alors que la chancelière allemande, le président français Hollande et même le secrétaire d’Etat américain John Kerry semblent montrer une certaine compréhension du désir légitime de la Russie de protéger sa souveraineté, Obama continue à soutenir que la Crimée fait partie intégrante de l’Ukraine et que la Russie est le vrai coupable en Ukraine orientale. Obama donne en réalité son blanc-seing à certaines élites à Kiev afin d’allumer une guerre entre Kiev et Moscou. De la même façon, en criant au scandale face à la construction par la Chine d’îles artificielles dans un minuscule endroit au sud de la Mer de Chine, les autorités américaines encouragent certains dirigeants de l’ASEAN, notamment les Philippines, à donner dans une rhétorique encore plus belliqueuse contre la Chine. Résultat, les tensions augmentent dans la région et laissent craindre une conflagration armée dans un futur pas très lointain. Cependant, les gouvernements de la plupart des pays de l’ASEAN et de la Chine préfèrent ne pas répondre à ces provocations.
Confrontés aux défis lancés par une superpuissance qui n’est plus en mesure de dicter sa volonté au reste du monde, les dirigeants de la Russie et de la Chine, mais aussi les autres régions de la planète, devront en effet faire preuve d’une très grande retenue, sachant fort bien que s’ils se laissent entraîner dans les marécages de la guerre, de la violence et du chaos, ils se retrouveront dans l’incapacité d’offrir à leurs peuples le développement et le progrès auxquels ils aspirent.
C’est le développement et le progrès que la Chine et ses partenaires promettent à toute la famille humaine, en proposant des projets d’infrastructures reliant les quatre coins de la planète. C’est ce programme de transformation qui changera la vie de millions d’êtres humains. Voilà où réside l’espoir.
La conférence de Paris, je n’en doute guère, affirmera une fois de plus l’engagement de l’humanité à ce dessein d’espoir.