« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Visioconférence internationale du 14 août 2021
2ème session
20 août 2021
Jacques Cheminade, président de Solidarité et Progrès, ancien candidat à l’élection présidentielle française
Il est évident que l’on ne peut pas parler de Lyndon LaRouche en quinze ou vingt minutes. Parler de lui n’aurait aucun sens, si ce n’est pour inspirer la lecture de ses écrits, l’écoute et le visionnage de ses discours, et s’associer à l’engagement de toute une vie pour la créativité humaine. Aussi, ce que tenterai de faire ici, c’est simplement de vous donner une idée de sa méthode scientifique d’« économie physique » à travers la manière dont il a changé ma vie et répondu, en France, à notre meilleure tradition humaniste républicaine.
Lorsque je l’ai entendu pour la première fois, ce jour-là dans le West End de New York, ce n’est pas ce qu’il a dit formellement qui attira si profondément mon attention, mais son approche implacable de l’état économique et politique du monde : il n’était pas là pour prononcer un discours, mais pour partager « en direct » son engagement profond pour la vérité, inspirant pour émouvoir et non pour transmettre, comme le feraient d’autres politiciens.
Malgré mon âge et mes responsabilités officielles à l’époque, je décidai d’enquêter sur ce qui se cachait derrière sa façon de relever le défi, afin de découvrir la source de ce que j’avais ressenti. Je savais ce que cela signifiait : quelque chose de fondamental était venu s’ajouter à ma vie, non pas de l’extérieur, mais de l’intérieur, quelque chose qui, en tant qu’être humain, était présent dans mon esprit mais qui m’avait le plus souvent échappé.
Quand on dit de telles choses de nos jours, ces émotions sont soit enfouies sous la surface, soit détournées en irrationalité. Je compris alors qu’il s’agissait du contraire absolu, de la source émotionnelle de la véritable raison créatrice.
J’appris que le 15 août 1971, justement, LaRouche avait mis en garde contre les effets destructeurs à long terme de l’abandon du système de Bretton Woods par le président Nixon et John Connally, ce qui, selon ses prévisions, conduirait soit à une nouvelle dépression et un fascisme universel, créant les conditions pour l’émergence de pandémies mondiales, soit à un nouvel ordre économique mondial juste - un nouveau Bretton Woods, dans lequel le développement serait le nouveau nom de la paix, comme l’avait dit le pape Paul VI dans son encyclique Populorum Progressio.
Dans les semaines suivantes, alors que je lisais et écoutais Lyndon LaRouche, le dimanche le 5 janvier 1975 au matin, je reçus à mon domicile le supplément hebdomadaire du New York Times. La couverture représentait des soldats français dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, avec la légende suivante :Once again triage - Who is going to die, who is going to live(Une fois de plus le triage – qui va mourir, qui vivra). En page 10, on voyait une mère éthiopienne et ses deux enfants, la peau flottant littéralement sur les os, avec cette légende :Qui sera nourri ? Qui mourra de faim ?
Once again triage - Who is going to die, who is going to live
Qui sera nourri ? Qui mourra de faim ?
S’ensuivait tout un raisonnement sur la nécessité d’une « éthique du canot de sauvetage » dans un monde surpeuplé. Je fus alors frappé en pleine figure. J’avais devant les yeux des images montrant que le monde était dirigé par une bande de criminels malthusiens. Je pris alors connaissance des interventions d’Helga Zepp-LaRouche à Bucarest, dénonçant John D. Rockefeller III, puis de la réponse de Lyndon LaRouche au rapport du Club de Rome de 1972, « Il y a des limites à la croissance », par son contre-argumentaire « Il n’y a pas de limites à la croissance », qui sera publié sous forme de livre en 1983.
C’est alors que j’ai compris l’engagement absolu de LaRouche et sa confiance dans la capacité humaine à créer, au-delà de toutes les limitations ou menaces formelles existantes, sa capacité à toujours inviter les gens à participer à quelque chose qu’ils ne connaissaient pas la veille. Il n’y a pas d’enjeu unique, disait-il toujours, il n’y a pas d’autre enjeu que de libérer cette capacité humaine contre l’oligarchie déterminée à l’empêcher, à la tuer.
LaRouche a la meilleure vision, la meilleure connaissance historique de l’incarnation de cette oligarchie, de Jupiter à la reine d’Angleterre, de l’Empire romain et de Venise à l’Empire britannique. La raison de cette perspicacité, je m’en suis rendu compte, est qu’il combat l’oligarchie parce qu’elle empêche la création, par la réduction de l’esprit et le contrôle de l’émission d’argent, en déployant à l’occasion des unités militaires et policières contre tout pouvoir engagé pour le bien.
Lyndon LaRouche n’a jamais combattu du point de vue d’un pouvoir donné ou d’une position géopolitique contre un autre pouvoir, mais de l’ordre supérieur de la création. Il a rejeté l’oligarchie car elle détruit l’esprit humain et réduit les gens à l’état de bêtes. Il incarne l’engagement pour l’immortalité de la création. Quand je l’ai compris, je me suis dit : Ce sont mes gens, même si pour les rejoindre il faut payer le prix fort.
Ce sont mes gens, même si pour les rejoindre il faut payer le prix fort.
Très vite, j’ai su que je devais comprendre beaucoup plus. LaRouche avait maintes fois prévu - principalement neuf fois, mais en réalité bien plus - ce qui allait se passer, comme il l’a fait en août 1971. Je mentionnerai ici trois de ses principales prévisions : • en 1984, il prévoyait la chute de l’Union soviétique dans les cinq ans ; • en octobre 1988, il prévoyait la réunification prochaine de l’Allemagne ; • en juillet 2007, il annonçait l’effondrement du système financier mondial.
Quel était son secret ? Il a prévu des choses que nul autre, en particulier dans le monde politique, n’avait prévu. Ce n’était pas un secret, ai-je alors compris, c’était son courage personnel et son engagement joyeux pour le bien commun, pour le bien-être général des gens, qui avaient inspiré sa méthode scientifique d’économie physique.
On en parle souvent comme des « quatre lois de LaRouche », mais il ne faudrait pas tomber dans une approche réductionniste, comme avec les trois lois de Kepler. Etre pour une séparation bancaire à la Glass-Steagall, pour le principe de banque nationale, l’émission de système de crédit national contre l’économie financière monétariste, et investir dans les formes les plus avancées de technologie, l’énergie thermonucléaire et l’exploration spatiale, c’est bien, mais ce serait absolument contraire à la pensée de LaRouche de les considérer comme une boîte à outils utile à appliquer telle quelle. C’est le reflet d’une méthode de pensée plus élevée, basée sur le flux continu de découvertes humaines générées par une plateforme : les quatre lois définissent les conditions de la plateforme, mais jamais de manière mécaniste ni linéaire.
C’est comme dans un discours ou un écrit de LaRouche, c’est le principe générateur qui requiert les conditions, mais pas les conditions qui en elles-mêmes généreraient le mouvement. C’est l’amélioration continue de la créativité humaine, générant la découverte de nouveaux principes physiques au-delà des limites de la déduction et de l’induction, le pouvoir de l’esprit humain de « sauter » dans le futur et de voir le présent avec les yeux du futur, puis de soumettre ses découvertes à la preuve de principe d’expériences cruciales pour « voir si ça marche ».
Ainsi, comme nous devrions le faire avec Kepler pour comprendre ses découvertes, en suivant pas à pas comment il a procédé pour découvrir le principe de la gravitation universelle, y compris, bien sûr, ses idées sur les compositions géométriques et musicales dans l’univers, nous ne devrions pas seulement « écouter les belles paroles de Lyndon LaRouche », mais suivre comment il a procédé, au minimum en étudiant son Alors vous voulez tout savoir sur l’économie ? qu’on retrouvera dans ses œuvres complètes en voie de publication par la Fondation LaRouche. Non pas pour notre plaisir personnel (ce qui est bien sûr le plus beau des sous-produits), mais pour participer en tant que source renouvelée à la chaîne politique et sociale, fournissant au peuple les moyens de se libérer de la soumission à la pensée impériale, d’acquérir la bonne méthode pour se libérer des chaînes de cet Empire britannique dont les serviteurs ne sont pas nécessairement « ethniquement » britanniques, mais bien pire, britanniques au sens de principe impérial d’opposition absolue à l’humanité.
Je vais maintenant citer (et c’est bien sûr loin d’être suffisant, mais je dois résister à la tentation d’en citer davantage pour des raisons de temps) LaRouche au premier chapitre de son livre Alors vous voulez tout savoir sur l’économie ? : Le trait caractéristique de la machine à combustion est la relation existant entre l’accroissement de puissance fournie à ce type de machine et l’accroissement du pouvoir des ouvriers à accomplir un travail. A partir de l’examen de cette relation fonctionnelle, Gottfried Leibniz (1646-1716) a défini les notions de puissance, de travail, et de technologie au sein même de la science physique.
Le trait caractéristique de la machine à combustion est la relation existant entre l’accroissement de puissance fournie à ce type de machine et l’accroissement du pouvoir des ouvriers à accomplir un travail. A partir de l’examen de cette relation fonctionnelle, Gottfried Leibniz (1646-1716) a défini les notions de puissance, de travail, et de technologie au sein même de la science physique.
Cela signifie que « l’économie » n’a rien à voir avec le commerce (acheter bon marché et vendre cher), l’émission d’argent, la terre ni même l’industrie en tant que telle, c’est l’association d’êtres humains (travailleurs) et de machines produisant de plus en plus par personne et par unité de surface et de matière nécessaires au processus. L’« énergie libre » fournie par la machine incarne l’effet de la créativité humaine dans le principe physique utilisé pour concevoir cette machine. C’est de ce point de vue que l’énergie nucléaire de fission, puis de fusion, avec leur forme la plus élevée, connue à ce jour, de génération de densité de flux énergétique, définit un progrès pour « produire plus avec moins » - le principe de moindre action.
Fondamentalement, cela signifie pour les êtres humains de s’élever au-dessus de la certitude des sens, de la simple perception, et de faire appel à leur potentiel de raison créatrice, à la capacité innée de créer présente en chacun, en cohérence avec les lois fondamentales du développement de l’univers physique. C’est cette relation de chaque être humain avec la loi naturelle de l’univers qui définit « l’humanité », reflétée dans l’amélioration continue des machines, et des machines produisant des machines, le principe de la machine-outil.
Ce n’est pas magique, on ne peut pas décider soudainement de remplacer toutes les formes d’énergie par la fusion, c’est un processus comme une composition musicale. Et, justement, si vous manquez de perspicacité dans la composition artistique, la poésie et la musique en particulier mais pas seulement, vous ne pouvez pas être un « bon économiste physique » car il vous manquerait la meilleure qualité humaine de perspicacité imaginative pour « voir » au-delà de la déduction et de l’induction. Le travail de LaRouche sur les compositions de Beethoven a été commenté par Norbert Brainin, un de ses amis et premier violon du quatuor Amadeus, comme illustrant la compréhension la plus profonde de l’intention du compositeur.
Le concept de densité de flux d’énergie et de technologie peut donc être considéré comme l’expression de la créativité humaine pour le bien commun. Je citerai maintenant le chapitre 4 du même livre de LaRouche : Aussi, pour la société (l’économie) dans son ensemble, la valeur économique relève uniquement du type d’activités lui permettant d’accroître son potentiel de densité démographique relative grâce au progrès technologique. En d’autres termes, la valeur économique correctement définie mesure la néguentropie du processus économique. La valeur économique ainsi définie et le travail ont la même signification.
Aussi, pour la société (l’économie) dans son ensemble, la valeur économique relève uniquement du type d’activités lui permettant d’accroître son potentiel de densité démographique relative grâce au progrès technologique. En d’autres termes, la valeur économique correctement définie mesure la néguentropie du processus économique. La valeur économique ainsi définie et le travail ont la même signification.
Pourquoi « potentiel » ? Parce qu’il définit ce qui est nécessaire à une société - la plateforme de développement reposant sur un ensemble de nouveaux principes physiques et de technologies appliquées - pour produire de façon à maintenir le niveau et la qualité de vie actuels de la population, ainsi que leur hausse ultérieure afin d’assurer des formes plus élevées de développement à l’avenir.
Telle est la mesure de la tragédie que nous vivons aujourd’hui. Comme LaRouche l’a établi dès les années 1970, nous sommes entrés à grande vitesse dans un monde qui ne produit même plus assez pour maintenir la population existante à son niveau de développement actuel, sauf en Chine et dans certaines parties de l’Asie. Plus grave encore, le taux moyen de natalité par femme en âge de procréer est de 1,56 dans le monde, bien en dessous du taux de simple reproduction, à quoi s’ajoute l’effondrement d’une éducation créative.
Nous devons donc changer notre façon de penser, nos axiomes et nos structures de gouvernance.
La France
En 1981, Lyndon LaRouche a cosigné avec moi un livre intitulé La France après De Gaulle. Il en a écrit la majeure partie, attendant de nous la meilleure contribution pour libérer notre pays de l’emprise de l’oligarchie. Pourquoi avoir choisi la France à ce moment-là ? LaRouche a toujours parlé et écrit pour répondre à un défi ; sa méthode consiste à apporter une réponse créative lorsque la réalité exige de rompre avec « les règles du jeu ». Là, il savait que ce qui était en jeu dans mon pays, était soit de perdre la précieuse et héroïque contribution de De Gaulle pour relever le défi de son époque, soit d’aller plus loin, sous une forme plus élevée. Et il a situé la base de cette amélioration continue dans l’histoire de l’humanisme républicain de la France.
Cela comprend les Six livres de la République de Jean Bodin, les politiques de Louis XI et d’Henri IV, l’Académie des sciences de Colbert-Leibniz-Huygens, l’Ecole polytechnique de Lazare Carnot et Gaspard Monge, qui a inspiré la République américaine, soutenue par les forces françaises de Lafayette et Rochambeau.
Mon ami Pierre Bonnefoy a écrit un livre expliquant cette intervention de LaRouche, intitulé Principes non mathématiques de la science, dont la couverture montre une fillette soufflant de l’eau savonneuse à travers un fil de forme carrée et produisant une bulle sphérique, l’une des expériences proverbiales ironiquement commentées par LaRouche. Cette qualité de transformation est le premier effort qu’il exigeait de nous.
Le seul Prix Nobel d’économie français, Maurice Allais, a bien compris l’appel de LaRouche à « sauver l’économie mondiale ». Le 27 novembre 2009, il m’a envoyé une lettre, déclarant « s’associer pleinement à ses efforts pour générer un large débat public pour reconstruire radicalement le système de crédit et le système monétaire international », et nous autorisant à rendre public son soutien. Ceci exprime la coïncidence entre l’économie de l’Etat-nation français et la principale découverte de LaRouche.
L’ancien Premier ministre français Michel Rocard, même sous la pression des médias pour « abjurer », a non seulement confirmé l’intérêt que lui avait inspiré sa rencontre avec LaRouche, mais il m’a confié qu’il pensait que nous serions tous trois d’accord pour traduire Milton Friedman devant un tribunal de Nuremberg pour ses crimes.
En 1983, l’année même où le président Reagan prononçait son célèbre discours sur l’IDS (Initiative de défense stratégique), inspiré par la réflexion de Lyndon LaRouche, ce dernier était en France avec son épouse lors d’une conférence du Club de la Vie (fondé par Mme Zepp-LaRouche pour combattre le malthusianisme criminel du Club de Rome).
Cet événement, particulièrement réussi, avait accueilli à Paris le cancérologue mondialement connu Georges Mathé, la grande dame de la Résistance antinazie que fut Marie-Madeleine Fourcade et le compagnon de la Libération de De Gaulle, le général Jean-Gabriel Revault d’Allonnes (l’une des 1065 personnes distinguées pour leur héroïsme exceptionnel). Tous allaient contribuer plus tard à faire libérer LaRouche, injustement emprisonné après un simulacre de procès orchestré de manière expéditive en Virginie.
Dans le passé, Georges Cogniot, du secteur de la recherche du Parti communiste français, et Marcel Paul, son collègue héros du camp de concentration de Buchenwald et expert du Parti communiste pour les questions d’énergie, participèrent également à des discussions sur les idées de LaRouche. A l’autre extrémité du spectre politique, LaRouche a également rencontré en France le sénateur Pierre-Christian Taittinger, un proche du Président français de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing.
Ceci pour montrer comment LaRouche pouvait attirer des personnalités de types très différents, occupant des postes clés, sur la base de ce que j’ai essayé d’expliquer précédemment, donnant naissance à une coïncidence des contraires, dans le meilleur de la tradition française.
Par la suite, cependant, il allait rencontrer en France une vague d’opposition et de calomnies, due à l’intervention des services et des médias américains contre lui et moi-même. Nous avons des preuves concrètes de ces interventions du FBI, obtenues grâce au Freedom of Information Act (loi d’accès à l’information). Cela s’est passé avec la complicité active des féodaux financiers français, associés aux pires « atlantistes » pro-OTAN, pro-Wall Street et pro-City de Londres, comme on les appelle ici.
Dans toutes mes campagnes présidentielles, j’ai dû affronter un flot de calomnies et de désinformation, dirigé contre moi parce que j’étais considéré comme un « dangereux introducteur des idées de LaRouche en France ». Toutes ces calomnies avaient traversé l’Océan, brouillant les pistes et induisant les gens en erreur, en présentant LaRouche comme un « repris de justice ».
Je dois m’arrêter là, mais je voulais vous dire une fois de plus, depuis mon pays, la France, pourquoi il est si important de disculper Lyndon LaRouche et de donner accès à ses écrits.
J’ai ici le Tome I de ses œuvres rassemblées, qui comprennent la plupart de ses travaux importants et influents sur le sujet de l’économie physique, le cœur de ma présentation. Certains sont déjà traduits en français, et parfois plus lus en Afrique francophone que sur le continent européen.
Nous attendons maintenant que les prochains volumes sur la culture classique, la science physique, l’historiographie et la philosophie, permettent à tous d’avoir une connaissance approfondie de l’esprit de l’Homo universalis le plus calomnié et le plus persécuté de notre temps. Bien plus qu’une marque d’admiration personnelle bien méritée, il s’agit d’une question de sécurité publique.
Pour l’oligarchie, Lyndon LaRouche est définitivement un « bad guy » (un « sale type » en français). C’est une bonne raison pour découvrir pourquoi un tel hommage du vice à la vertu, et que chacun de nous en tire les conséquences pour être de plus en plus créatif au profit de ce monde meilleur dont nous avons tant besoin - c’est une question de vie ou de mort.