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La chute de l’euro : prémice d’un effondrement du système ?

5 février 2015

En mai 2014, il y a huit mois à peine, l’euro valait 1,40 dollar, aujourd’hui il se rapproche de 1,00 dollar. C’est ce qu’on appelle une chute libre, et c’est le résultat de la décision désespérée de Mario Draghi de lancer un assouplissement quantitatif. Il est probable que la monnaie européenne continue à baisser, malgré les achats d’obligations souveraines par la Banque centrale européenne, à hauteur de 60 milliards d’euros par mois. Mais nul ne se risquerait à parier que le programme parviendra à son terme, fixé à septembre 2016, avant l’implosion de tout le système financier.

L’objectif affiché de la BCE — combattre la déflation et promouvoir la reprise économique en abaissant le prix des exportations de la zone euro — est une fraude. Outre que la BCE devrait expliquer pourquoi la dévaluation compétitive est une bénédiction pour l’euro, mais pas pour les pays qui voudraient en sortir, la vérité est que l’AQ représente une tentative désespérée d’empêcher l’effondrement irréversible du système financier.

Un économiste de renommée internationale nous a confié que le système se dirige vers une crise bien plus grave qu’en 2008. « C’est inévitable, a-t-il expliqué, personne ne fait rien pour l’empêcher. Impossible de sortir de l’AQ, qui a pour seul objectif de protéger le système actuel : si l’on met fin aux faibles taux d’intérêts, le service de la dette ne pourra être assuré. Si l’on maintient l’AQ, on atteint un « point de basculement », où une importante inflation, même une hyperinflation, devient probable. Le Japon y est déjà presque.  »

Cette analyse est très proche du concept de « fonction d’effondrement » développé par Lyndon LaRouche : dans le système actuel, l’économie est condamnée soit à subir un crash soit à sombrer dans l’hyperinflation.

La chute des prix du pétrole provoque déjà de gros dégâts pour les banques de Wall Street. Le 30 janvier, l’industrie pétrolière américaine a annoncé des pertes de 393 milliards de dollars, dont 40 milliards sont liés à des prêts et des obligations à forte rémunération dans le domaine de l’énergie. En plus de cette pyramide, il y a aussi la bulle des produits dérivés dans les matières premières, représentant entre 10 000 et 20 000 milliards de dollars. Toute cessation de paiement à un bout de la chaîne engendrera d’immenses pertes dans les Swaps sur défauts de crédit (CDS), dissimulés dans les « produits structurés » un peu partout dans le monde.

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