« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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2 septembre 2014
Alors que médias et dirigeants politiques en Europe et aux Etats-Unis se livrent à une propagande de guerre vis-à-vis de la Russie, la véritable dynamique décisive est ailleurs, comme l’économiste américain Lyndon LaRouche l’a souligné de nouveau dans sa conférence hebdomadaire du 29 août. Nous assistons à une révolution, selon lui, entraînée par le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui convergent entre eux pour développer en profondeur l’économie et leur population en vue du futur.
Cela signifie la fin du paradigme perdant du système transatlantique actuel, qui survit en pillant la richesse existante tout en fomentant le chaos et le conflit dans le monde, le tout au nom d’un système mourant.
Une bonne indication de la nouvelle constellation en formation est le voyage surprise de six jours à Moscou effectué la semaine dernière par le président sud-africain Zuma. Il en a profité pour discuter avec son homologue russe de l’amélioration des relations bilatérales, y compris dans de développement de l’industrie nucléaire sud-africaine. Vladimir Poutine cherche aussi l’aide de Prétoria lorsque la Russie assumera la présidence des BRICS l’année prochaine.
Les relations se développent aussi rapidement avec l’Egypte du président al-Sissi, qui a lancé de grands travaux d’infrastructure et qui, sur le plan diplomatique, vient de négocier le cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens. A l’invitation de la présidente brésilienne Rousseff, qui est aussi dans le collimateur de l’oligarchie financière, il doit se rendre bientôt au Brésil.
Non seulement l’Argentine, mais toute l’Amérique latine, devrait profiter de la dynamique des BRICS, comme le notait le chef russe de la diplomatie Sergueï Lavrov dans une interview avec RT. Dans son optique, l’Amérique latine a vocation à devenir « un des piliers du nouvel ordre économique mondial ».
L’ambassadeur chinois au Mexique, Qiu Xiaoqi, a esquissé une perspective similaire dans El Financiero, où il estimait que la création de la nouvelle banque des BRICS et de son fonds de prévoyance « marque un jalon capital de la coopération entre pays en voie de développement ». En effet, « les pays en voie de développement se trouvent aujourd’hui à un point de départ historique pour réaliser un plus grand développement et des avancées, mais ils font face à un manque important d’infrastructure, de financement et de ressources économiques ».
Toute cette perspective, pour LaRouche, est « brillante ». Une nouvelle dynamique de développement se met en place que l’Europe et le reste du monde feraient bien de rejoindre tout de suite.