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L’appel de Vladimir Poutine à un sommet des cinq puissances soutenu par la France et la Chine

30 janvier 2020

En écho à l’appel lancé le 3 janvier par Helga Zepp-LaRouche pour convoquer de toute urgence un sommet entre les présidents de Russie, de Chine et des Etats-Unis, afin de désamorcer les graves tensions qui agitent l’Asie du Sud-ouest, le président Poutine a proposé de son côté une réunion d’urgence des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter des moyens d’assurer la paix et la stabilité dans le monde.

Poutine a réitéré sa proposition le 23 janvier, à l’occasion de la commémoration solennelle de l’Holocauste à Jérusalem, notant qu’ un « sommet des pays qui ont fait le plus pour vaincre l’agresseur [nazi] et créer l’ordre mondial d’après-guerre, jouerait un grand rôle dans la recherche de réponses communes aux défis contemporains ». Il a ajouté qu’il en avait déjà parlé à certains de ces dirigeants, et que la réunion pourrait se tenir « dans tout pays ou en tout point du monde qui convienne à mes homologues ».

Emmanuel Macron, intervenant lors de cette commémoration de la Shoah, a soutenu la proposition de Poutine, déclarant que les cinq membres permanents « ont aujourd’hui une responsabilité historique » en tant que garants de la paix mondiale.

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Versailles, en mai 2017

Quant à la Chine, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que « l’instabilité globale et l’incertitude montent, alors que le multilatéralisme et le rôle de l’ONU sont confrontés à des défis certains. La Chine soutient l’initiative russe de tenir un sommet des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU » et se propose de contribuer à l’organiser.

De Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a annoncé que des messages seraient envoyés sous peu aux participants « afin de clarifier les détails » du sommet proposé.

Le facteur déterminant reste la réponse des Etats-Unis. Bien que le président Trump soit sans doute tenté d’accepter l’invitation, il subit d’intenses pressions de la part du « parti de la guerre » dans les deux partis, au moment où les auditions pour sa destitution au Sénat voient se déverser une nouvelle vague massive de russophobie.

Quant à l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche a salué la dynamique qui se développe autour de la proposition de Vladimir Poutine. Il importe désormais, selon elle, de faire en sorte que les « quatre principes » de Lyndon LaRouche soient inscrits à l’ordre du jour, afin d’établir une base durable pour la paix et la stabilité.

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