« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
Accueil > Veille stratégique
4 décembre 2014
Les grands médias en Europe ont soigneusement évité de faire la moindre mention d’une résolution votée le 21 novembre à l’Assemblée générale des Nations unies, dénonçant le nazisme et la glorification du nazisme. Heureusement, elle a été adoptée à 115 voix contre 3, et 55 abstentions. Mais parmi les 55 abstentions figurent tous les pays membres de l’UE, tandis que l’Ukraine, les Etats-Unis et le Canada ont voté contre.
Comment ont-ils justifié ce refus de condamner l’idéologie néo-nazie ? La résolution avait été présentée par la Russie qui, affirmaient-ils, espérait ainsi gagner un levier politique contre le gouvernement de Kiev. Or la déclaration ne fait aucune référence à un cas particulier de discrimination raciale ou de fascisme.
Si les Etats-Unis et le Canada ont voté contre des résolutions similaires dans le passé, c’est la première fois pour l’Ukraine. Ceci a amené le ministère russe des Affaires étrangères à exprimer son « alarme quant à l’opposition de Kiev, puisque les Ukrainiens ont pleinement vécu les horreurs du nazisme et ont grandement contribué à notre Victoire commune contre lui ».
Le fait est que depuis le putsch en février dernier en Ukraine, des néo-nazis, fascistes et russophobes ont accédé à des positions de pouvoir en Ukraine, avec la bénédiction (sinon à la demande) des Etats-Unis et de l’UE. En réalité, au cours des dernières décennies, les groupes néo-nazis se sont multipliés de façon alarmante non seulement en Ukraine, mais aussi en Lettonie et en Lituanie, avec des manifestations glorifiant des collaborateurs nazis et des membres de la Waffen-SS, qui ont provoqué de fortes protestations de la part du Centre Simon Wiesenthal.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle la présidente lituanienne Grybauskaite se surpasse en tirades contre la Russie, y compris lors de sa récente visite à Kiev, où elle a de surcroît promis une aide militaire. Puisque la Lituanie est un pays membre de l’OTAN, on peut se demander quel équipement lui sera fourni.