« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Europe de l’Est et Nouvelle Route de la soie : l’Institut Schiller intervient à Belgrade

12 mai 2017

Les 24 et 25 avril, une conférence s’est tenue à Belgrade, consacrée au rôle que peuvent jouer les pays d’Europe centrale et de l’Est dans l’initiative chinoise « Une ceinture, une route » avec la participation d’Elke Fimmen et Christopher Lewis, deux représentants de l’Institut Schiller. Elle était organisée sous l’égide du Centre d’études pour l’Asie et l’Extrême Orient de la faculté de Sciences politiques de l’Université de Belgrade, à moins de trois semaines du Forum « Ceinture et Route » qui se tiendra à Beijing des 14 et 15 mai.

La Serbie est un pays clé du corridor économique que la Chine envisage de mettre en place entre le port du Pirée en Grèce et les pays d’Europe centrale et de l’Est. En 2016, la Serbie a vu son PIB progresser de 2,8 %, en grande partie grâce aux investissements chinois dans son industrie et ses infrastructures. Pour la même raison, la Banque mondiale prévoit une croissance de 3,5 % en 2019 pour la Serbie, contre 2 % en moyenne au sein de l’UE.

Le nouveau président serbe Aleksandar Vucic (qui était Premier ministre avant d’accéder à la présidence) participera au Forum de mai à Beijing.

D’autres pays d’Europe centrale et de l’Est ont également profité des investissements chinois ces dernières années, mais cela ne suffit pas à compenser les dégâts causés par 20 ans de désindustrialisation, imposée d’abord au nom de la thérapie de choc du FMI dans les années 1990, puis de l’austérité de l’EU. Sans compter les obstacles dressés par Bruxelles face aux grandes initiatives de coopération bilatérale entre la Chine et ces mêmes pays.

En effet, on veut leur interdire de puiser dans le fonds de 10 milliards d’euros offerts par la Chine pour différents projets, sous prétexte qu’ils ont supposément déjà atteint leurs « limites budgétaires ». Ceci explique pourquoi une part importante des investissements est allée dans des pays des Balkans occidentaux, comme la Serbie, qui ne sont pas encore membres de l’UE. De la même manière, le projet de voie ferrée à grande vitesse entre Belgrade et Budapest, que la Chine veut construire et financer, est fortement contesté par Bruxelles.

L’Europe doit clairement changer sa manière de faire, si elle souhaite survivre. C’est ce qu’a souligné Elke Fimmen dans son discours lors de la conférence de Belgrade. Elle a passé en revue les principes à l’origine du miracle économique chinois et le succès de sa lutte contre la pauvreté, ainsi que les opportunités que la Nouvelle Route de la soie offre au monde entier. Elle a également appelé l’auditoire à étudier le rapport de l’Institut Schiller sur le Pont terrestre mondial, qui n’est autre qu’une véritable feuille de route pour l’avenir.

Par ailleurs, la chaîne de télévision nationale serbe a réalisé une interview avec les représentants de l’Institut Schiller.

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