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Jeremy Corbyn appelle à des sanctions contre ceux qui soutiennent Daech

30 novembre 2015

Lors de l’audition du Premier ministre britannique devant la Chambre des Communes le 18 novembre, le nouveau chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn a mis David Cameron au pied du mur :

Un moyen décisif pour vaincre l’Etat islamique (EI) est certainement de couper son financement, ses livraisons d’armes et son commerce. Puis-je insister pour que le Premier ministre nous donne l’assurance que nos alliés dans la région, c’est-à-dire tous les pays de la région, font tout leur possible pour sévir contre les personnes et les institutions dans leurs pays qui fournissent une aide vitale à l’EI ?

Envisagera-t-il par l’intermédiaire de l’Union européenne et d’autres forums le cas échéant, des sanctions contre les banques, les sociétés et si nécessaire les pays qui ferment les yeux devant ceux qui ont des relations avec l’EI et les assistent dans leur travail ?

Ces questions font suite aux propos de Corbyn tenus après les attentats de Paris, où il affirmait que « l’Arabie saoudite a fourni, peut-être pas au niveau gouvernemental mais certainement au niveau de l’aide, un soutien à l’EI ». Corbyn a également critiqué le rôle de la Turquie dans le bombardement des positions kurdes des Unités de protection du peuple en Syrie, où elles combattent Daech.

David Cameron limita sa réponse à l’action militaire britannique en Syrie. « Nous ne pouvons pas esquiver éternellement la question de comment affaiblir et détruire l’EI à la fois en Irak et en Syrie. Oui, il faut s’attaquer à l’argent, aux banques, il faut couper les approvisionnements, mais ne substituez pas cela à l’action nécessaire pour vaincre ces gens, là où ils se trouvent. »

Il semble que Cameron prépare une « stratégie cohérente », incluant l’action militaire qu’il entend soumettre à un vote du Parlement, qui l’avait rejeté jusqu’à présent.

Mais ce qu’il manque dans le débat, c’est le rôle de grand centre de recrutement pour les djihadistes en Europe, que joue Londres même, depuis des décennies, au point d’être baptisée le « Londonistan ».

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