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28 décembre 2015
L’intention du gouvernement Renzi de mettre en œuvre la politique financière de l’Union européenne, suite au renflouement interne partiel de quatre banques (Banca Etruria, Banca Marche, Carichieti (Caisse d’épargne de Chieti), et Carife (Caisse d’épargne de Ferrara)) a relancé le débat sur un véritable Glass-Steagall.
Lors du débat parlementaire du 18 décembre, Alessandro Di Battista, porte-parole du groupe M5S, a déclaré que la crise des quatre banques sauvées grâce aux dépôts des clients, n’est pas résolue : De nouveaux cas pourront surgir tant que les banques commerciales ne seront pas séparées des banques d’affaires et tant que la Banque d’Italie ne sera pas contrôlée par les citoyens, par le public et par la nation italienne.
De nouveaux cas pourront surgir tant que les banques commerciales ne seront pas séparées des banques d’affaires et tant que la Banque d’Italie ne sera pas contrôlée par les citoyens, par le public et par la nation italienne.
Lors d’une intervention sur la chaîne Raitre le 16 décembre, l’ancien ministre Fabio Mussi a de son côté appelé à rétablir la séparation des banques. Il s’est plaint du fait que, contrairement aux Etats-Unis au lendemain de la crise de 1929, rien n’a été entrepris dans le monde transatlantique « depuis les huit dernières années de crise ». La quantité de titres dans le monde atteint aujourd’hui les 920 000 milliards d’euros, « soit 12 fois le PIB. On n’a touché à rien ! »
Par ailleurs, l’économiste Fabrizio Pezzani, professeur d’économie à l’université Bocconi de Milan, a expliqué que le processus derrière le renflouement interne remonte au démantèlement « du mur que Roosevelt avait érigé pour séparer le champ de l’activité des banques d’affaires de celui des institutions de crédit traditionnelles ».
Dans son article sur L’Opinione, Pezzani déplore que la finance d’affaires et la culture du marché aient miné le système américain, avant d’« envahir d’autres pays comme un tsunami. (...) Les bureaucrates de Bruxelles n’ont pas compris, ou n’ont pas voulu comprendre la vague du tsunami qui arrivait (...). »
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