Helga Zepp-LaRouche présente l’appel pour une conférence de sécurité sur CGTN

9 mars 2022

Mme Zepp-LaRouche a été interviewée dans une émission de grande écoute sur CGTN qui, ce jour-là, a bénéficié d’une audience exceptionnelle puisque succédant à la diffusion de la conférence de presse annuelle du ministre des Affaires étrangères, Wang Yi.

La présidente de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, est apparue en tant qu’invitée dans l’émission Dialogue de la CGTN le 7 mars, aux côtés de Victor Gao, un commentateur régulier de la CGTN, et du professeur Peter Kuznick de l’American University. L’émission a été diffusée directement après la traditionnelle conférence de presse annuelle du ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, à l’occasion des deux sessions législatives de la Chine, de sorte que les téléspectateurs étaient sans doute nombreux. La discussion, ainsi que la conférence de presse du ministre Wang, ont porté sur le conflit en Ukraine. Dans ses premiers commentaires, Mme Zepp-LaRouche a salué la conférence de presse de Wang Yi comme « le retour de la raison » dans un monde devenu fou à cause de la situation en Ukraine, notant qu’il a souligné l’importance d’adhérer aux principes de la Charte des Nations Unies. « La Chine joue un rôle de leader dans le monde, ce dont nous avons grandement besoin », a-t-elle déclaré.

Interrogée ensuite sur l’impact de la crise ukrainienne sur les relations américano-européennes, elle a noté l’effet négatif sur le commerce, et a ajouté que « le monde a besoin de quelque chose de complètement différent, semblable à une communauté d’intérêts partagés », et a réitéré son appel en vue d’une conférence internationale pour créer un tel ordre, comparable à ce qui a été fait en Europe avec le traité de Westphalie, mais qui inclurait la Russie et la Chine. « Si l’on en arrive à une guerre nucléaire, il n’y aura pas de vainqueurs », a-t-elle averti.

En réponse à une troisième question, faisant référence au commentaire de Wang Yi selon lequel cette année serait une « année asiatique » avec des pays asiatiques accueillant les BRICS, le sommet de l’APEC et le G20, elle a noté qu’un certain nombre de pays en Asie ont une histoire de 5 000 ans, ce qui est une situation bien différente de celle des États-Unis. « Nous avons besoin d’un nouveau modèle de relations internationales », a-t-elle déclaré, « mais qui doit avoir un contenu substantiel. » Elle a cité le mouvement des non-alignés et la conférence de Bandung comme modèles. « La région doit se réunir pour résoudre les problèmes de l’humanité, notamment la question de l’approvisionnement alimentaire, des prix de l’énergie, etc. On pourrait dire cette année que nous avons besoin d’un nouveau modèle de relations internationales », a-t-elle déclaré, et elle a noté que les projets BRI, Build Back Better World et Global Gateway de l’UE pourraient travailler ensemble au lieu de s’opposer. Elle a ajouté : « Le système financier actuel est en train de dérailler, et c’est pire qu’en 2008. Il est donc urgent de mettre en place un nouveau système de Bretton Woods. »

Alors que la perspective introduite par Zepp-LaRouche allait bien au-delà de ce qu’attendaient les autres intervenants, le professeur Kuznick, qui avait le dernier mot du programme, a exprimé son soutien à la notion de nouvelle architecture de sécurité.