« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Helga Zepp-LaRouche invitée au Forum de la Route de la soie maritime à Guangdong

7 décembre 2017

Mme Helga Zepp-LaRouche était invitée en tant que présidente internationale de l’Institut Schiller au Forum de la Route de la soie maritime du XXIème siècle, qui s’est tenu du 28 au 30 novembre à Zhuhai sous l’égide du gouvernement provincial de Guangdong. Figurant parmi les principaux orateurs, son intervention, dont vous pouvez retrouver la traduction en français ci dessous, était intitulée « L’initiative une Ceinture et une Route et le dialogue des cultures, dans leurs expressions les plus élevées ».

Dans le cadre du Forum, les participants se sont rendus au Centre de planification urbaine de Zhuhai, une exposition sur les zones industrielles, particulièrement réussies, de Zhuhai et sa région. Ils ont visité le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao qui lie Hong Kong sur la rive orientale du Delta de la rivière des Perles à Zhuhai et à Macao sur la rive occidentale. Long de 55km, le projet est constitué du Pont central (29,6 km), de trois installations de passage frontalier à Hong Kong, Zhuhai et Macao, et de trois liaisons routières vers les trois régions. Après seulement huit ans de travaux, le pont est sur le point d’être achevé, et au cours de sa construction, 120 brevets de génie civil ont été déposés. Helga Zepp-LaRouche a noté avec enthousiasme : « nous voici sur une section essentielle du Pont terrestre mondial ».
 
Elle a, par ailleurs, été interviewée le 2 décembre par la chaîne CCTV sur ses réactions au congrès du Parti communiste qui s’est tenu début novembre. http://m.cctv.com/dc/v/index.shtml?guid=3f2639d49b634db3bb6e3f94afc12834

La Nouvelle Route de la soie va permettre le dialogue des cultures, sur la base de leurs plus belles expressions
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Vous vous trouvez, peuple chinois, à un moment décisif de l’histoire, et je sais qu’après que le président Xi Jinping ait mis l’initiative « Une ceinture et une route » [BRI] à l’ordre du jour, il y a un peu plus de quatre ans, et avec le succès retentissent que la politique de Nouvelle Route de la soie a rencontré depuis, vous êtes tout à fait conscients du rôle extraordinaire que la Chine joue actuellement du point de vue de l’histoire universelle de l’humanité. Mais permettez-moi de partager avec vous le point de vue d’une Allemande, et surtout du citoyen universel que je me considère être, en considérant ce que la Chine réalise dans une perspective internationale.

Pendant des siècles, depuis les premières manifestations de la civilisation humaine, les tribus, les groupes ethniques, les nations ou les alliances de nations ont défendu ce qu’ils percevaient comme leurs intérêts par divers moyens ; par la négociation, la diplomatie et, si cela n’ a pas fonctionné, par les conflits armés et la guerre. La géopolitique, qui est l’idée qu’une nation, ou un groupe de nations, a le droit de défendre ses intérêts contre un autre groupe de nations, a conduit au XXe siècle à deux guerres mondiales. Il devrait être évident pour tout le monde que, à l’ère des armes thermonucléaires, la guerre ne peut plus être une méthode de règlement des conflits, si nous ne voulons pas, en tant qu’espèce humaine, provoquer notre propre anéantissement. L’humanité se distingue de toutes les autres espèces connues jusqu’à présent dans l’univers, en ce sens que nous sommes doués de la raison créatrice. Cela signifie que nous pouvons, à la différence des espèces animales, changer consciemment de mode d’existence, découvrir continuellement de nouveaux principes universels dans la science et la culture, développer une connaissance toujours plus profonde de l’univers physique, dont nous sommes la partie la plus importante. Ainsi, dans un certain sens, il est légitime que l’humanité conçoive l’idée de surmonter la géopolitique et établisse un système d’auto-gouvernance qui garantisse la pérennité de l’humanité.

Le concept de « communauté pour un avenir commun de l’humanité » présenté par le Président Xi Jinping représente précisément cela. En faisant de la notion d’une humanité unie – définie dans la perspective de notre avenir commun – le point de référence pour considérer les questions politiques, économiques, sociales et culturelles, le Président Xi a établi un niveau de raison plus élevé, formant la base conceptuelle d’un ordre de paix sur toute la planète. Ce n’est pas un hasard si le concept d’un paradigme entièrement nouveau dans l’histoire humaine provient de la Chine, car il est cohérent avec la tradition confucéenne vieille de 2500 ans.

La dimension économique de cette idée est exprimée par la BRI, la proposition de Nouvelle Route de la Soie, présentée par Xi en septembre 2013 au Kazakhstan. En l’espace de quatre ans, cette initiative de coopération gagnant-gagnant est devenue le plus grand programme d’infrastructure de l’histoire, avec la construction de six grands corridors économiques, de nombreuses lignes ferroviaires en Eurasie et en Afrique, de ports, d’aéroports, de parcs industriels, de projets énergétiques, de gestion de l’eau, etc ; plus de 70 pays y participent, et cela représente déjà plus de 12 fois le Plan Marshall, qui avait été mis en œuvre en Europe dans la période de reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. De plus, la BRI est ouverte à tous les pays. En Afrique, « l’esprit de la Nouvelle Route de la Soie » a complètement changé les perspectives des pays participants. Pour la première fois, après des siècles de souffrances dues à l’oppression coloniale et au manque de financement, les investissements chinois laissent entrevoir aujourd’hui la perspective de vaincre la pauvreté et le sous-développement dans un avenir proche. Cela a créé un sentiment d’optimisme sans précédent.

Lors du XIXème Congrès National du PCC [Parti communiste chinois, Ndlr], Xi a défini pour la Chine l’objectif de devenir d’ici 2050 « un pays fort, démocratique, civilisé, harmonieux et beau ». Il a défini le but de la politique comme étant de créer une vie meilleure et plus heureuse pour le peuple, et il a appelé les peuples de tous les pays à travailler ensemble afin de bâtir une communauté autour d’un avenir commun pour l’humanité, pour construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau jouissant d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune. Peu après cet événement remarquable, la visite d’État très réussie du président Trump en Chine a marqué une étape historique dans les efforts déployés pour atteindre cet objectif.

Avec cette perspective pour les 33 prochaines années, le Président Xi Jinping a mis sur la table une véritable vision qui a inspiré de nombreuses personnes dans de nombreux pays, en particulier dans le secteur en développement, répandant partout une élan d’optimisme sans précédent. La réaction de certains politiciens de certains pays occidentaux et des médias grand public a été très variée, allant de la censure totale de ce que le président Xi a dit jusqu’aux allégations les plus folles les véritables motivations de la Chine. Ils sont allés jusqu’ à dire que la politique chinoise de la BRI représentait une menace pour l’ordre libéral de l’Occident. Cela signifie-t-il que l’idée de construire un monde harmonieux, dans lequel toutes les nations peuvent travailler ensemble pour les objectifs communs de l’humanité, est une utopie, un rêve, qui ne pourra jamais devenir une réalité ?

Je crois que l’histoire universelle de l’humanité peut apporter la réponse à cette question, car elle montre qu’il existe un idéal plus élevé de l’humanité, partagée par les expressions les plus nobles des différentes cultures. Il y a une étonnante similitude entre certains éminents penseurs, issus pourtant d’horizons culturels complètement différents, qui arrivent à la même compréhension de la nature de l’homme et du but de son existence. Ces philosophes, poètes et scientifiques ont en commun un grand optimisme sur le rôle de l’homme dans l’univers, sur le fait que la créativité humaine représente elle-même un véritable pouvoir dans le développement futur de l’univers physique, et qu’il existe une cohésion entre le développement harmonieux de toutes les capacités mentales et spirituelles de chaque être humain, celui d’une nation et des nations entre elles, et les lois du Cosmos.

En Chine, cette image de l’homme et de l’harmonie au sein de l’État et entre les États est avant tout associée à Confucius et à sa longue tradition dans la culture chinoise, ce qui permet à mon sens de comprendre ce que l’on appelle généralement le « socialisme aux caractéristiques chinoises ». Confucius avait une image de l’homme comme fondamentalement bon, et ayant l’obligation de s’améliorer sans relâche, intellectuellement et moralement, ce qu’il peut faire en exerçant sa volonté intérieure, et au moyen de l’éducation esthétique à travers la poésie, la musique classique, et certains autres arts. Si les individus se développent pour devenir des « junzi » (personnes nobles), alors il peut y avoir un développement harmonieux dans la famille ; et si le gouvernement est dirigé par des junzi, alors le bien commun peut prospérer dans la nation.

Le poète allemand de la liberté, comme on l’appelle, Friedrich Schiller, dont le nom est donné à l’Institut Schiller, a une affinité étonnante avec Confucius, malgré le fait qu’il a vécu et œuvré plus de 2000 ans plus tard. Comme lui, il a développé la notion d’éducation esthétique de l’homme, seule voie à suivre pour le progrès politique, et il mettait pour cela un accent particulier sur la poésie et le bel art. Sa conception de la « belle âme » est très similaire à celle de Confucius de « junzi ». Selon Schiller, une belle âme est une personne qui trouve sa liberté dans la nécessité, fait son devoir avec passion, et qui a éduqué ses émotions jusqu’au point où il ne suit plus aveuglément ses impulsions, puisqu’elles ne lui ordonneraient jamais de faire quelque chose s’opposant à la Raison. Wilhelm von Humboldt, qui a créé le meilleur système éducatif occidental, disait à propos de Schiller qu’il avait créé une catégorie très spéciale, unissant la philosophie et la poésie à un niveau plus élevé, comme personne d’autre n’avait su le faire.

Platon est sans doute le philosophe européen quasi-contemporain de Confucius le plus proche de ce dernier ; comme Confucius, il a établi une école de pensée, qui a poursuivi son oeuvre, bien qu’avec de nombreuses interruptions, à travers les siècles jusqu’à nos jours. Il a également développé la notion d’un univers harmonieux, où le développement est ancré dans la création de l’univers de telle sorte qu’il évolue du chaos vers l’harmonie, et où non seulement l’homme peut reconnaître cette harmonie, mais il est capable d’accorder sa propre action conformément aux lois de l’univers et pour le bien de tous.

Dans son célèbre ouvrage Timaeus, il écrit : « Dieu voulant que tout soit bon et que rien ne soit mauvais, autant que cela est possible, prit la masse des choses visibles qui s’agitait d’un mouvement sans frein et sans règle, et du désordre il fit sortir l’ordre, pensant que l’ordre était beaucoup meilleur. Or, celui qui est parfait en bonté n’a pu et ne peut rien faire qui ne soit très bon. Il trouva que de toutes les choses visibles, il ne pouvait absolument tirer aucun ouvrage qui fût plus beau qu’un être intelligent, et que dans aucun être il ne pouvait y avoir d’intelligence sans âme. En conséquence il mit l’intelligence dans l’âme, l’âme dans le corps, et il organisa l’univers de manière à ce qu’il fût, par sa constitution même, l’ouvrage le plus beau et le plus parfait. Ainsi, on doit admettre comme vraisemblable que ce monde est un animal véritablement doué d’une âme et d’une intelligence par la Providence divine. »

Cette belle idée, que Dieu a créé le meilleur de tous les mondes possibles, a été formulée explicitement par Gottfried Leibniz qui affirmait que chaque être humain représente une monade, qui contient, dans le petit, toutes les caractéristiques de l’ensemble de l’univers, et qu’il y a une harmonie inclusive et préétablie dans cet univers. Le monde est le meilleur de tous les mondes possibles, parce qu’il est construit de telle sorte que chaque mal a le potentiel d’engendrer un plus grand bien, que l’être humain peut choisir parce qu’il a un libre-arbitre. Ainsi, le nombre de degrés de liberté pour le bien s’accroît, malgré l’existence du mal, d’où découle l’obligation pour l’homme de s’ennoblir continuellement afin de contribuer au progrès de l’ensemble de l’humanité ainsi qu’au développement de l’univers.

Pour atteindre cet objectif, Leibniz a créé des académies et des sociétés savantes, afin de rassembler l’ensemble des connaissances intellectuelles, scientifiques et culturelles de tous les peuples, et de les mettre au service de toutes les nations. Sa conception était essentiellement la même que celle du nouveau Centre chinois pour le développement du savoir international, qui servira de plate-forme aux nations pour partager des idées, afin que leur développement ne soit pas retardé par manque d’accès à des connaissances nouvelles. Cet esprit a incité de nombreux scientifiques de l’histoire à donner les fruits de leur inventivité aux pays qui tireraient le meilleur parti de ces découvertes. Un bon exemple en est la collaboration des scientifiques allemands avec la Chine dans le domaine de la technologie nucléaire. Déjà Leibniz écrivait au tsar Pierre le Grand : « Je vise le bien de toute l’espèce humaine, et je préfèrerais accomplir un grand bien pour les Russes, plutôt qu’un petit bien pour les Allemands ou les autres Européens, parce que mon penchant et ma passion me portent vers le bien général. »

Leibniz était totalement enthousiaste à propos de la Chine, dont il essayait d’apprendre le plus possible auprès des missionnaires jésuites. Il était fasciné par le fait que l’empereur Kangxi était arrivé aux mêmes conclusions mathématiques que lui, et conclut de cela qu’il existe des principes universels accessibles à tous les êtres humains et toutes les cultures. Il croyait même à la supériorité morale des Chinois et écrivait : « A la lumière de la décadence morale croissante, il semblerait presque nécessaire qu’on nous envoie des missionnaires chinois, qui pourraient nous enseigner l’application et la pratique d’une théologie naturelle. Je crois donc que si un sage était choisi pour juger non pas de la beauté des dieux, mais de l’excellence des peuples, il donnerait la pomme d’or aux Chinois. » Il n’est pas surprenant que Leibniz ait eu une conception selon laquelle les pays les plus avancés devraient aider les pays les moins développés, très similaire à l’idée de la Nouvelle Route de la soie.

En 1697, il publia son livre Novissima Sinica, sur la manière dont l’Europe et la Chine devraient coopérer, pour développer tous les pays situés entre eux. Il écrivit : « Peut-être la Providence suprême s’occupe-t-elle, en se faisant tendre la main les nations les plus policées mais les plus éloignées, d’élever tout ce qui se trouve entre elles à une meilleure règle de vie. »

De son idée optimiste du meilleur de tous les mondes possibles découle pour Leibniz le droit de l’individu à la recherche du bonheur, une notion qui n’ a rien à voir avec l’idée hédoniste de « s’amuser », mais qui signifie le droit d’avoir une vie épanouie en développant pleinement son potentiel créatif au profit de toute la société. C’est explicitement cette notion leibnizienne qui fut incluse dans la Déclaration d’Indépendance américaine qui énonce que tous les peuples ont le droit inaliénable à « la Vie, la Liberté et la Recherche du Bonheur ».

Cependant, non seulement Leibniz influença les conceptions de la Constitution américaine, dont la préface mentionne explicitement l’engagement en faveur du bien commun, mais Confucius le fit également. Le père intellectuel des États-Unis, Benjamin Franklin, était un érudit confucéen convaincu. Il publia un traité sur la morale de Confucius en 1737 dans le Pennsylvania Gazette, et s’appuya largement celle-ci pour fonder sa propre philosophie morale, qu’il résumait, dans les grandes lignes, en treize vertus. Ainsi, la « bonne chimie » dont le Président Trump a souligné l’existence, entre lui-même et le Président Xi qui fait également montre d’un esprit confucéen profond, a-t-elle peut-être quelque chose à voir avec le fait, comme le Président Trump a indiqué à plusieurs reprises, qu’il veut relancer le « Système américain » associé à la philosophie de la jeune République américaine.

Pour résumer l’argument selon lequel, malgré une certaine opposition actuelle en Occident à la conception d’une « communauté de destin commun de l’humanité », il y a néanmoins de bonnes raisons d’espérer que cette belle vision deviendra effectivement une réalité, permettez-moi de dire ceci : dans toutes les grandes cultures, il y a eu des penseurs qui comprenaient les liens profonds existant entre la vision optimiste d’une perfectibilité morale et intellectuelle sans limite de l’homme, la recherche du bien commun comme condition préalable à la survie à long terme de la société, et la cohérence entre la créativité humaine et les lois de l’univers physique.

Pendant très longtemps, ces philosophes ont influencé leurs cultures indépendamment les uns des autres, vivant parfois en même temps, mais ne se connaissant pas, car il leur fallait des années pour voyager d’un pays à l’autre ; parfois s’influençant mutuellement au fil des siècles et au-delà des frontières nationales. Il y eut Platon, qui influença les philosophes arabes Al Kindi, Al Farabi et Ibn Sina, ainsi que les penseurs chrétiens, Augustin, Nicolas de Cuse, ou Leibniz.

Mais on peut aussi trouver une affinité avec leurs idées dans les écrits védiques indiens ou les savants de Tombouctou. Sans les échanges entre le calife Harun Al Rashid et Charlemagne, une grande partie du patrimoine culturel et scientifique de la Grèce antique, de l’Égypte, de l’Espagne et de l’Italie n’aurait pas pu être sauvée après l’effondrement de l’empire romain.

De même que l’ancienne Route de la soie a conduit à l’échange non seulement de biens et de technologies, mais aussi d’idées et de cultures, la Nouvelle Route de la soie conduira à un partage des meilleures expressions de la créativité humaine au profit de l’ensemble de l’humanité. La communication, les voyages et la connaissance mutuelle se sont accélérés énormément et continueront à le faire. Ce qui dans le passé n’a été dit que par les plus grands philosophes avec des arguments métaphysiques sur l’homme et l’univers physique, peut maintenant être prouvé par la science moderne.

Et il n’ y a pas de meilleure preuve de la cohérence entre le microcosme de l’esprit humain et le macrocosme de l’univers dans son ensemble, que l’exploration spatiale. Le fait que l’homme puisse voyager dans l’espace est la preuve ultime du fait qu’une idée immatérielle, une invention, une percée scientifique, a un effet dans l’univers physique et peut élever l’espèce humaine au-dessus de tous les obstacles que nous présentent nos perceptions sensorielles. Tous les astronautes qui ont été dans l’espace rapportent la même chose : en regardant la Terre depuis l’espace, on ne voit pas les frontières nationales, on ne perçoit qu’une seule espèce humaine.

Il y a donc des raisons profondes d’être optimistes, car malgré la réticence de certaines personnes en Occident, la belle vision du rêve unique de l’humanité se réalisera.

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