« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Helga Zepp-LaRouche : impressions d’un voyage en Chine

16 septembre 2014

Suite à sa récente visite en Chine (du 25 août au 5 septembre 2014), la présidente de l’Institut Schiller Helga Zepp-LaRouche a fait part de ses impressions concernant le processus de développement économique, politique et culturel que traverse le pays.

Dans une conférence diffusée sur Internet le 11 septembre, elle a expliqué que celle-ci continue à faire des progrès spectaculaires au niveau de l’infrastructure, et ce dans tout le pays, à un rythme qu’il serait impossible d’imaginer aujourd’hui en Europe. Le gouvernement chinois cherche toutefois à raviver l’héritage culturel riche et long du pays, dont la Grande Muraille et la Route de la Soie sont des exemples encore visibles aujourd’hui.

Sa principale conclusion : il faut faire en sorte que les populations occidentales « comprennent réellement ce qui se passe en Chine, avec la Ceinture de la nouvelle route de la Soie du Président Xi Jinping et sa politique spatiale ambitieuse ».

A bas la géopolitique !

Les commentateurs occidentaux prétendent que la Chine cherche simplement à étendre sa sphère d’influence, selon l’habituel mode impérialiste occidental. « Rien n’est plus faux », a-t-elle répondu. Les Occidentaux jugent la politique économique et spatiale de la Chine en projetant sur elle leurs propres desseins géostratégiques, ce qui, dans le cas de l’UE, rime avec l’élargissement à toujours plus de pays. Pourquoi ? Parce que l’UE estime, à tort, que ses intérêts géopolitiques ne peuvent être compatibles avec ceux d’autres pays, que ce soit les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou les BRICS.

Ce qui guide la politique chinoise ainsi que celle des BRICS et d’un nombre grandissant de pays qui souhaitent s’y associer, « n’est pas la géopolitique, a-t-elle insisté : les gens en Occident n’arrivent même plus à imaginer qu’il puisse exister des pays où l’on ne pense pas en termes de néolibéralisme, de monétarisme, de positivisme et de géopolitique, et où les axiomes ne sont peut-être pas identiques mais néanmoins très proches de la pensée et des principes que Gottfried Leibniz a défendus à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. »

Beaucoup d’occidentaux peuvent ne pas comprendre cela, a observé Helga Zepp-LaRouche, mais elle peut leur assurer que la Chine opère actuellement sur la base des 5000 ans que compte son histoire, plus que tout autre pays : la Chine est une « nation de culture », qui n’a rien d’impérialiste.

Depuis les réformes de Deng Xioaping au plus tard, en appliquant les principes scientifiques corrects, la Chine a réalisé la plus grande transformation économique jamais vue par tout pays sur cette planète. Les Chinois se disent maintenant : nous allons transformer les régions qui sont encore sous développées en Chine et y faire progresser le niveau de vie, mais avant tout nous allons mettre ce modèle de développement à la disposition de tous les autres pays, sous la forme de la Nouvelle route de la soie, qui est dans le droit fil de l’ancienne Route de la soie. Ce concept est ouvert. Tout le monde est invité à y participer. Il est explicitement inclusif, et par conséquent non dirigé contre les intérêts soi-disant géostratégiques d’autre nations ou groupes de nations.

Tel est l’essentiel du nouveau paradigme mis de l’avant par la Chine, repris par la Russie, l’Inde et les BRICS, et que doivent maintenant adopter les Occidentaux.

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