« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Visio-conférence internationale 25-26 avril 2020
Session 4
11 mai 2020
discours de Phillip Tsokolibane, dirigeant du mouvement « LaRouche Afrique du Sud »
L’Afrique est un continent immense, plus de trois fois la taille des États-Unis d’Amérique. Si ce continent, avec ses vastes ressources naturelles et sa population jeune, était autorisé à réaliser son plein potentiel, il pourrait devenir une puissance économique, contribuant au progrès humain sur toute notre planète et au-delà. Ce dont nous avons besoin, c’est qu’on nous aide à réaliser ce potentiel pour l’Afrique et toute l’humanité.
Nous demandons cela, non pas parce que nous sommes aujourd’hui la partie la plus pauvre, opprimée et menacée d’extinction par ce virus, mais parce que c’est notre droit inné, notre droit inaliénable en tant qu’êtres humains, de pouvoir développer librement notre potentiel créatif et d’avoir une économie qui rende cela possible.
L’Afrique a été victime d’un ordre mondial d’usure qui a d’abord réduit notre peuple en esclavage, puis a imposé un ordre colonial pour nous maintenir dans ce statut servile. Ensuite, lorsque les empires ont été contraints par la puissance du grand président américain Franklin D. Roosevelt de nous accorder la liberté politique élémentaire, les anciens impérialistes, dirigés par l’Empire britannique, ont veillé à ce que le continent soit maintenu dans un état de sous-développement économique, asservi à un esclavage de la dette organisé par la City de Londres et Wall Street, imposé par les voyous du Fonds monétaire international et ses harkis.
Mais malgré tout cela, il y a eu des poches de développement réel et des perspectives de réalisations plus grandes, plus récemment soutenues par les efforts du président chinois Xi Jinping et de son initiative « Une ceinture, une route ».
Pour qu’un plan de développement continental soit mis en œuvre, mon pays, l’Afrique du Sud, doit y jouer un rôle central. Nous sommes la seule économie avancée du continent et, malheureusement, l’un des rares pays un peu avancé sur cette planète.
Notre continent a connu un certain nombre de dirigeants visionnaires, qui se sont battus pour leur vision du développement africain et y ont souvent perdu la vie. Il s’agit notamment de Gamal Abdel Nasser en Egypte, Kwame Nkrumah au Ghana, véritable père du Mouvement des non-alignés, Cheikh Anta Diop au Sénégal, Thomas Sankara au Burkina Faso et John Garang au Soudan du Sud, un leader qui a étudié le développement agricole mécanisé moderne aux États-Unis.
Mais la voix la plus forte et la plus cohérente, en dehors de l’Afrique, appelant au développement économique et combattant inlassablement pour un programme et les moyens d’y parvenir, c’est le défunt leader de notre mouvement, Lyndon LaRouche. Avec sa femme Helga, ce sont les vrais amis de tous les Africains, non seulement en raison de leur opposition à toutes les formes d’exploitation et d’impérialisme, mais parce qu’ils « ont regimbé contre les aiguillons » [Actes, 9:5] pour donner à chaque Africain et à chaque individu le droit de réaliser son véritable potentiel humain créatif.
Pour les LaRouche, les progrès ne se mesurent pas seulement en kilomètres de lignes ferroviaires à grande vitesse, mais dans ce que signifie ce développement pour des vies futures, réalisant leur potentiel humain. Il n’y a aucun chiffre en dollars qui puisse exprimer la vraie valeur d’une simple vie humaine.
Alors, que faut-il faire pour aider l’Afrique et les Africains ?
Tout d’abord, nous devons mettre au rebut cet ordre monétariste mondialiste qui s’effondre et le remplacer par un nouvel ordre économique mondial juste. Cela exige la stabilité d’un système de change à taux fixes basés sur une réserve-or, comme dans l’ancien système de Bretton Woods, qui fut ensuite dévoyé par la puissance supranationale du FMI, supprimant toute souveraineté nationale.
Au lieu de cela, nous avons besoin d’un système qui opère avec une Banque internationale de développement émettant de grandes quantités de crédit à faible taux d’intérêt, orienté vers des programmes de développement en Afrique et ailleurs.
Deuxièmement, nous devons mettre le système financier actuel en faillite ordonnée. En même temps, on doit déclarer un moratoire sur la dette, comme Mme LaRouche l’a toujours demandé : plus de paiements aux banques dans ce système mourant.
Troisièmement, nous avons besoin d’aide pour lutter contre la pandémie – une aide d’urgence, avec l’ouverture des lits d’hôpitaux nécessaires et d’infrastructures connexes.
Quatrièmement, je soutiens fermement l’appel d’Helga Zepp-LaRouche en faveur d’un système mondial de sécurité sanitaire. C’est une priorité mondiale absolue, qui sera financée par la nouvelle Banque internationale de développement.
Pour ce faire, nous devrons tous changer la façon dont nous nous concevons nous-mêmes, ainsi que nos relations avec les autres. Comme LaRouche l’a dit un jour, nous devons vraiment agir en fonction de ce que le Christ nous enseigne dans son « Sermon sur la montagne » : vous ne pouvez survivre qu’en vous souvenant que vous êtes le gardien de votre « frère en humanité ». Chacun de nous possède quelque chose d’unique pour contribuer au progrès de l’humanité.
Bon nombre de nos pays, y compris le mien, ont des programmes spatiaux très avancés et dynamiques. Le jour est venu de se demander : « Pourquoi un Africain ne serait-il pas parmi les premiers peuples sur Mars ? »
Par ailleurs, nous devons identifier l’ennemi que nous combattons et comprendre à quel point il est maléfique. Je conclurais avec M. LaRouche, citant la Bible (Ephésiens 6:12), « car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ».
Notre travail, c’est donc de nous battre inlassablement pour ce qui est juste et vrai.
Merci.