« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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5 janvier 2018
Les voeux pour 2018 d’Helga Zepp-LaRouche (vidéo en anglais à la fin de l’article).
Dans ses vœux de Nouvel An adressés aux « citoyens du monde », la présidente internationale de l’Institut Schiller Helga Zepp-LaRouche a esquissé les perspectives de l’année à venir. Nous avons de bonnes raisons d’être optimistes, conclut-elle dans son message, à condition de mettre effectivement en œuvre les solutions que nous connaissons.
« Laissez-moi tout d’abord vous souhaiter une bonne et pacifique année 2018. Pour moi, l’objectif prioritaire de l’année est d’en finir avec la géopolitique. La géopolitique fut à l’origine de deux guerres mondiales au XXe siècle et il devrait être évident pour tous qu’à l’ère de l’arme thermonucléaire, la guerre ne peut plus être un moyen de résoudre les conflits. La géopolitique repose sur cette logique surannée de Guerre froide et de jeu à somme nulle, qui veut que pour qu’un pays gagne, l’autre doit perdre. C’est l’idée qu’une nation ou un groupe de nations puisse légitimement rechercher son propre intérêt au détriment de celui des autres. »
La Chine, en revanche, a mis à l’ordre du jour un nouveau concept de relations internationales, comme le rappelle Mme LaRouche, basé sur une coopération gagnant-gagnant au bénéfice de tous, tout en invitant les Etats-Unis et les pays européens à s’y joindre. « Certains ont réagi avec enthousiasme car ils voient les avantages de cette coopération, dans le domaine des infrastructures notamment », alors que chez les tenants de l’ancien régime, la réaction est « de plus en plus hystérique », car ils constatent que le modèle chinois est plus attractif aux yeux de nombreux pays.
« Ils prétendent que le modèle chinois constitue une menace pour les démocraties occidentales. Mais si les Chinois faisaient mieux que lesdites démocraties ? Après tout, ils ont sorti 700 millions de personnes de la pauvreté et prévoient d’en faire autant pour les 42 millions restants d’ici 2020. La Chine s’est même donné pour objectif d’éliminer la pauvreté à l’échelle mondiale d’ici 2050. »
L’Europe et les Etats-Unis pourraient, de leur côté, sortir respectivement leurs 90 et 42 millions de citoyens de la misère, fait remarquer Helga Zepp-LaRouche, « à condition de coopérer avec la Nouvelle Route de la soie ».
La possibilité d’en finir avec la géopolitique dépend aussi en grande partie de l’issue de la lutte actuelle aux Etats-Unis, estime-t-elle. Si toute la lumière est faite sur les opérations menées par les diverses factions géopolitiques, d’abord pour empêcher l’élection de Donald Trump, puis pour miner sa présidence, et si le président américain parvient à établir de bonnes relations avec la Russie et la Chine, « une nouvelle ère pourrait s’ouvrir pour la civilisation ».
Par ailleurs, la coopération de tous autour de la Nouvelle Route de la soie est le seul moyen d’empêcher un krach du système financier en 2018. A condition de « mettre fin à l’économie de casino à l’Ouest, de couper les banques en deux suivant les critères de la loi Glass-Steagall, d’instaurer un système de crédit public, puis de lancer, en collaboration avec la Banque asiatique d’investissements dans l’infrastructure (AIIB), le Fonds de la Nouvelle Route de la soie, etc., la reconstruction de l’économie réelle ».
L’Europe et les Etats-Unis se doivent également de participer à la reconstruction du Moyen-Orient, ravagé par des années de guerre et de « changements de régime », notamment en étendant à cette région l’initiative Une ceinture, une route. En outre, le seul moyen de résoudre décemment la crise des réfugiés est de « travailler au développement économique de l’Afrique, en coopération avec la Chine, entre autres. Si nous le faisons au cours de l’année à venir, nous pourrons réaliser des percées incroyables non seulement pour la paix mondiale, mais aussi dans le domaine de la science et de la technologie (...) »
En conjuguant toutes ces initiatives à un dialogue des cultures, dans lequel chaque nation apporte le meilleur de ses traditions pour que les autres apprennent à les apprécier, alors « je suis sûre que nous en retirerons tous un plus grand amour pour l’humanité. Nous avons donc toutes les raisons d’être optimistes pour cette nouvelle année, car les solutions existent, il suffit de les mettre en œuvre avec détermination. Une bonne année à tous ! »