« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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4 août 2016
Le système bancaire sur lequel reposent la City de Londres et Wall Street se dirige tout droit vers un krach. Le problème fondamental est la stagnation complète de la croissance, et encore plus de la productivité, en Europe comme aux États-Unis.
Ceci n’a pas empêché le secrétaire américain au Trésor Jack Lew de se ridiculiser lors du dernier sommet des ministres des Finances du G20 en Chine. Lew a appelé les autres pays à faire tout leur possible pour promouvoir la croissance, tout en prétendant que l’économie américaine se porte déjà bien sans autre mesure d’investissement et de crédit. En fait, l’économie américaine ne semble progresser que lorsqu’on la compare aux économies européennes.
La Réserve fédérale d’Atlanta estime que la progression du PIB pour le premier semestre de 2016 sera de seulement 1,5 % en rythme annuel, après une croissance de 2,2 % en 2015. La production manufacturière a été inférieure à celle de l’année précédente sur 11 mois d’affilée, et la production industrielle a été inférieure à celle de l’année précédente sur 18 mois d’affilée.
Lyndon LaRouche n’a pas mâché ses mots pour décrire la manière dont Lew cherche à défendre une économie à l’agonie : Le type de mesures préconisées par Lew impliquent de facto la faillite. Il faut abandonner cette politique. Il faut relancer à la hausse le taux de productivité des activités économiques réelles – sinon c’est l’effondrement. Les États-Unis et l’Europe ne vont pas survivre. Une survie est possible, mais seulement si les mesures nécessaires sont adoptées. Ce qui signifie qu’il faut faire appel à la science pour stimuler la productivité de l’économie réelle.
Le type de mesures préconisées par Lew impliquent de facto la faillite. Il faut abandonner cette politique. Il faut relancer à la hausse le taux de productivité des activités économiques réelles – sinon c’est l’effondrement. Les États-Unis et l’Europe ne vont pas survivre. Une survie est possible, mais seulement si les mesures nécessaires sont adoptées. Ce qui signifie qu’il faut faire appel à la science pour stimuler la productivité de l’économie réelle.
La Chine de son côté peut se vanter d’un taux de croissance économique quatre fois supérieur à celui des États-Unis, mais son ministre du Commerce a souligné que les perspectives pour l’économie mondiale sont « sombres ». La Chine continue à créer d’importantes quantités de crédit public et privé (le total pour le seul mois de juin est estimé à 240 milliards de dollars) pour l’investissement chez elle, mais aussi l’Afrique, le Moyen Orient et l’Amérique du Sud, ainsi que pour son programme de recherche scientifique et technologique dans le domaine spatial.
Par contre, les pays transatlantiques entraînent le monde vers un nouveau krach financier en raison de l’absence d’investissement en capital et de gains de productivité dans l’économie réelle.
Le FMI, la Banque centrale européenne et le Bureau national américain pour la recherche économique parlent constamment de la croissance de la « productivité totale des facteurs », un indice qu’ils suivent à la trace, tout en restant incapable de l’augmenter. Au cours des dernières décennies (correspondant aux mandats de Bush et d’Obama), selon les derniers chiffres publiés par le FMI, la croissance de la productivité aux États-Unis n’a été que de 0,5 % par an. Pour 2016, elle a été presque nulle. En Allemagne, un pays considéré comme particulièrement productif, la croissance de la productivité n’a été que de 0,5 % par an.
Pour la Chine, la croissance de la productivité totale des facteurs s’établit à 3,1 % par an depuis 2004, selon une étude récente conduite à l’Université de Harvard. Un résultat à associer à la Nouvelle Route de la soie et au programme spatial chinois.