« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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15 décembre 2015
Nous avons été invités par l’agence Fédérale Russe Rossotrudnichestvo en tant que délégués de l’Institut Schiller à visiter la ville russe de Dubna, du 26 au 30 octobre 2015, avec 11 autres personnes, représentantes de médias, d’entreprises, et de la société civile de Chine, d’Inde, d’Afrique du Sud, de Bosnie, de Serbie, de Slovénie, d’Angleterre, de Colombie et de France. Cette invitation était dans le prolongement de notre relation avec les organisateurs du Forum des jeunes des BRICS à Ufa (Russie) en août dernier, au cours duquel Sébastien Drochon et Kai-Uwe Ducke présentèrent notre projet du Pont terrestre mondial.
Nous avons naturellement accepté cette cordiale invitation à Dubna confiants que nous y découvririons des choses exceptionnelles, et un état d’esprit différent de celui de l’Europe actuelle, où l’austérité est vue comme un remède à la crise économique et l’investissement dans la créativité humaine comme une dépense insurmontable. Nous voulions aussi voir comment fonctionne l’alliance des BRICS et sur quelles bases de l’économie physique ils construisent leur futur commun. Dubna, la cité de la science, doit être vue comme le fer de lance de la Russie, des BRICS et plus largement du monde, parce qu’ici sont développées les activités humaines les plus avancées dans le domaine de la physique du nucléaire, la conception de machine-outil, les traitements médicaux, l’électronique de pointe, les nanotechnologies, la conception de nouveaux matériaux, l’équipement aéronautique et l’industrie spatiale. Mais la ville est aussi capable d’investir dans des valeurs culturelles humaines qui façonnent le sens moral de la population : la pratique régulière de la musique classique, d’activités sportives et de nombreux programmes ayant vocation à diffuser la connaissance et familiariser les gens au fait de la transmettre.
Notre visite comprenait : la visite des sites les plus remarquables de la ville ; une réunion avec le maire de Dubna, M. Mukhin ; une visite de l’Université de Dubna par des étudiants et un entretien avec le recteur M. Fursaev ; une soirée culturelle avec un concert du Chœur de garçons de Dubna (Dubna’s Boys’ Choir) ; une visite de la nouvelle Zone économique spéciale (SEZ) et de quelques usines ; une visite du Joint Institute for Nuclear Research (JINR - Institut conjoint pour la recherche nucléaire) ; une soirée musicale avec un concert d’un quatuor à cordes de l’Orchestre symphonique de Dubna ; et une rencontre avec le vice-président du Gouvernement de la région de Moscou, M. Boutsaev.
La ville de Dubna est située sur un territoire entouré de trois rivières (la Volga, la Dubna et la Sœur) et du canal de Moscou (construit entre 1932 et 1937). Cette zone a été choisie pour l’installation de l’Institut conjoint pour la recherche nucléaire (JINR) en 1956 après la Seconde guerre mondiale, à cause de sa situation protégée sur une « île » entourée d’eau. Depuis cette date, la ville a été construite autour du JINR pour accueillir les meilleurs chercheurs de l’Union Soviétique et leur offrir un environnement paisible pour découvrir en toute liberté de nouvelles lois de la physique ! Tout a dû être bâti à partir de rien. Toute l’infrastructure a dû être développée pour transformer ce bout de nature en un lieu vivable.
Le JINR était le centre de recherche nucléaire le plus avancé de l’Union Soviétique et était considéré comme un centre intergouvernemental international qui rassemblait les chercheurs les plus talentueux des nations alliées dans le domaine du nucléaire et de la physique des particules. Dans l’enceinte du JINR a été construit le plus grand Synchrophasotron (accélérateur de particules) de l’histoire humaine pour étudier les secrets les plus cachés de la matière. Le principe de ce dispositif consistait à accélérer de petites particules, telles que des protons, à l’intérieur de bobines magnétiques en cuivre de 9 000 tonnes, et à les faire interagir avec d’autres éléments pour déterminer leurs propriétés, leur composition, synthétiser de nouveaux éléments plus lourds que l’Uranium, et aider à résoudre des problèmes théoriques de la physique des particules.
De grands noms de la physique ont fait partie de cette passionnante aventure : D. Blokhintsev (père de la première centrale nucléaire du monde) ; N. Bogoliubov (théoricien du modèle qui décrit les hadrons comme des composés de quarks) ; V. Veksler (fondateur du concept de Synchrophasotron) ; I. Franck (spécialiste en physique des neutrons) ; B. Pontecorvo (spécialiste des neutrinos) ; G. Flerov (qui donna son nom à l’élément du Flérovium 114) ; et bien d’autres encore. Ces scientifiques ont ouvert la voie aux programmes encore plus ambitieux qui sont actuellement développés. Ainsi, le JINR n’est pas un « musée » où l’on peut seulement voir les accomplissements du passé ; il est un centre très actif, au premier rang dans la technologie, à la pointe du progrès dans les équipements, et il contribue encore beaucoup au progrès de l’humanité. Aujourd’hui, 4500 scientifiques, ingénieurs, et techniciens venant des quatre coins du monde, travaillent pour le JINR, parmi lesquels 300 Docteurs en science et 1000 titulaires de doctorat. Parmi les 100 scientifiques russes les plus cités, 24 viennent du JINR.
Pour montrer l’intense activité de recherche du centre, voyons un peu plus en détail les percées qui y furent réalisées, ou qui sont sur le point de l’être.
* Dés le début le JINR a développé une méthode de traitement du cancer utilisant des faisceaux de protons accélérés pour détruire les tumeurs, avec une précision qui permet de ne pas toucher les cellules voisines. Ce traitement augmente les chances de guérison et de survie du patient, au delà des limites de la radiothérapie conventionnelle. Comme les machines pour ce traitement sont un équipement de recherche, seuls 100 patients par an peuvent bénéficier de cette technologie en permanente amélioration. Mais à l’échelle mondiale, 20 centres médicaux sont équipés pour ce type de traitement, leur permettant ainsi de soigner 1000 patients par an, et 15 équipements supplémentaires sont en construction. Avec un coût de 200 millions de dollars par équipement, on comprend bien que ce ne sont pas les marchés qui décideront de le développer en plus grand nombre, mais plutôt la volonté politique de mettre à disposition de la population les traitements les meilleurs de notre époque.
Les scientifiques du JINR ont activement participé au succès du Grand collisionneur de hadrons (LHC), un projet ambitieux du 21ème siècle construit à Genève, en Suisse, et qui permettra de révéler les mystères de la composition de la matière. Ils ont apporté des « améliorations importantes aux détecteurs du LHC, des progrès techniques fondamentaux, des données et des méthodes de calculs qui ont permis d’obtenir de nouveaux résultats concrets ». En utilisant cette expérience, le JINR prépare la construction à Dubna d’un nouveau collisionneur à supraconducteurs NICA, qui permettra d’aller plus loin dans la recherche sur le comportement de la matière et sa transformation, en faisant « se rentrer dedans » les éléments. Le coût du collisionneur sera grandement réduit grâce à l’utilisation d’aimants supraconducteurs en titane, qui, refroidis à la température de -269°C, ont une puissance électromagnétique plus grande, avec moins de matériaux et dix fois moins de consommation d’énergie, que les énormes aimants de cuivre des années 1950. La densité est la clé !
En parlant de coopération, le détecteur de neutron DAN à bord du rover Curiosity a été construit au JINR, dans le département de Physique des neutrons qui est mondialement reconnu.
Le JINR est connu pour sa synthèse de nouveaux éléments super-lourds et à longue vie de nombres atomiques 113, 114, 115, 116, 117 et 118, au-dessus de la frontière « naturelle » de l’Uranium (les éléments plus lourds sont assez rares ou inexistants dans la nature). Des scientifiques ont découvert qu’au delà de cette limite il existe une « zone de stabilité » des éléments, même s’ils ne sont pas produits dans la nature. Cette zone est connue aujourd’hui comme l’« île de stabilité » parce qu’avant et après elle se trouvent des zones d’instabilité. Ce « nouveau continent de recherche » a été ouvert par les physiciens de Dubna. Comme signe de reconnaissance, les éléments 105 et 113 ont été surnommés « Dubnium » et « Flevorium » (du nom du découvreur G. Flerov). C’est encore un domaine de recherche très dynamique qui peut dévoiler de nombreux secrets encore inconnus. Des scientifiques ont aussi synthétisé plus de 40 nouveaux isotopes (des atomes qui ont un nombre de protons donné mais un nombre de neutrons différents).
Une des vertus des faisceaux de particules accélérées est qu’ils interagissent avec la matière qu’ils rencontrent sur leur chemin. C’est pourquoi ils sont utilisés au JINR, pour tester la résistance des tissus biologiques aux radiations (pour des applications médicales et pour les futures missions d’exploration spatiale habitées), pour traiter les déchets radioactifs des centrales nucléaires grâce à la transmutation (transformation d’un élément en un autre), pour fabriquer des nano-trous dans des membranes pour les utiliser, par exemple, pour filtrer les bactéries, les virus et autres éléments indésirables du sang ou de l’eau. Une expérience en cours en astrobiologie consiste à bombarder un morceau de météorite d’un faisceau de rayonnement et de voir si des molécules « briques de la vie » sont créées... Et il semble que c’est le cas ! Cela pourrait expliquer le rôle des rayons cosmiques dans le développement de la vie, ce que le scientifique russe Vladimir Vernadsky aurait apprécié, bien qu’il soutenait que le vivant ne pouvait être engendré par le non-vivant.
* Le JINR est aussi un pionner dans la technologie de l’information et très tôt il a établi un câble de communication rapide longue-distance entre Dubna et Moscou (120 km) avec un flux de donnée de 20 Gbits/seconde, ce qui est encore aujourd’hui une grande performance. Tous les laboratoires de Dubna sont connectés à un réseau de 10 Gbits/s.
En fait, les champs les plus avancés de la recherche nécessaire au progrès de l’humanité sont représentés au JINR. Et vous percevez en chaque personne rencontrée, que ce défi est profondément enraciné dans son identité, et qu’elle en est très fière. Et nous devrions aussi être fiers d’eux.
L’Université de Dubna, créée il y a seulement 20 ans après l’effondrement de l’Union Soviétique, représente l’espoir de la ville car 60 % des étudiants diplômés restent travailler à Dubna ! Parce qu’il y a un sentiment largement partagé que toutes les recherches conduites à Dubna sont absolument fondamentales pour l’avenir de la société, et qu’en tant qu’étudiants ils ont leur part de responsabilité à rendre ce progrès possible. Tous sont en contact quasiment permanent avec des chercheurs parce qu’ils sont leurs professeurs ! Les domaines d’étude dans la science sont sur-représentés chez les étudiants, au détriment des domaines comme le droit et l’économie. Mais il est assez surprenant de voir de nombreuses jeunes femmes choisir la filière scientifique. Comment cela se fait-il ? « Tous les étudiants ont des parents qui travaillent soit au JINR soit dans une entreprise liée aux technologies, alors à la maison, tous les gosses sont très tôt familiarisés avec la science, la physique et la technologie. Leur passion vient de là » expliquait Dmitry Fursaev, le recteur de l’Université.
Une jeune étudiante en physique des particules, répondit simplement : « Le monde est fait de choses physiques, nous sommes une partie d’une galaxie plus grande. Nous sommes fait d’atomes ! Nous ne pouvons ignorer ces réalités. Et dans chaque chose que je vois il y a toujours quelque chose d’inconnu que je peux explorer. C’est très excitant. » Peut-être que le genre n’a rien à faire dans l’histoire. C’est peut-être tout simplement que les êtres humains hommes ou femmes sont touchés par ces sujets intéressants et ils voient qu’autour d’eux leur famille, leurs parents, leurs amis et les dirigeants politiques sont tout aussi passionnés par ces questions, alors cela les poussent à explorer et découvrir encore plus !
En 2016, la ville fut sélectionnée pour l’implantation d’une Zone économique spéciale (SEZ). La Fédération Russe compte 4 SEZ pour l’Innovation (incluant Dubna), 4 SEZ pour l’Industrie (industrie automobile, production de titane, etc.), 3 SEZ Portuaires, et 8 SEZ pour le Tourisme et les Loisirs. Le principe des SEZ pour l’Innovation est très simple : toute entreprise qui souhaite développer un secteur high-tech avec un département R&D très actif, bénéficie d’une infrastructure clé-en-main (électricité, gaz, transport, eau, chauffage, télécommunication) ; d’une ristourne à l’achat du terrain, de droits de douanes préférentiels à l’import/export, ainsi que d’une réduction des taxes. Ces offres devraient attirer les sociétés internationales les plus développées et les encourager à s’installer sur le territoire russe.
A cause de la crise financière de 2007-2008, l’installation d’entreprises et leurs usines fut d’abord reportée, puis à partir de 2010, de plus en plus d’entreprises pionnières ont décidé de prendre un « risque » et ont installé leurs activités à Dubna. Parmi elles on peut citer :
Mais ce n’est qu’un début puisque la SEZ sera achevée en 2020. D’autres nouvelles sociétés viendront s’implanter comme BioGenius en 2017. Créée par des scientifiques russes de Moscou qui ont découvert un nouveau traitement médical pour les maladies du sang, cette entreprise n’avait que des petits laboratoires et avait besoin d’une usine de fabrication. Dubna était le choix dicté par la raison et le cœur de ces spécialistes du sang ! La ville est tout le temps en construction et trois nouveaux projets sont en cours : le centre Telecom pour les entreprises informatiques High-tech (135 ha), une zone résidentielle pour les employés appelée « la Ville des Programmeurs » (3000 résidents sur 300 ha), et la Nouvelle zone industrielle (50 ha). Avec ces aménagements, la SEZ de Dubna pourra accueillir les 8000 travailleurs de 224 sociétés, et la population de la ville atteindra les 100 000 habitants aux alentours de 2020. Mais pas plus, car le gouvernement de la ville a voté une loi qui limite la croissance de la ville de manière à ce qu’elle reste à taille humaine !
Le maire de Dubna, Vyacheslav B. Mukhin, est très fier des 75 200 habitants actuels. Ils représentent l’espoir d’une renaissance économique qui ferait oublier les souffrances des années 90. Deux statistiques montrent la vitalité de Dubna : 1 % de chômage seulement et 42 % des travailleurs ont un emploi dans les technologies (des chiffres qui feraient rêver nos dirigeants européens !).
Comme le recteur de l’Université de Dubna le rapporte, « la Russie essaye de trouver sa propre voie dans l’histoire et c’est difficile », mais la population de Dubna a montré de nombreux talents qui peuvent aider le pays à résoudre des problèmes urgents et aussi ceux du monde. Par exemple, après la récente intervention de l’armée russe en Syrie et sachant que l’usine « Raduga » à Dubna fabrique des missiles, nous avons demandé au maire si ces missiles suffiraient à résoudre le conflit actuel, ou s’il est nécessaire d’avoir plus que cela. Il nous répondit : « Nos missiles servent uniquement à la défense, et non à l’attaque. Nous partageons l’espoir avec le peuple syrien que bientôt ils reconstruiront leur pays. La ville de Dubna pourra les aider. »
Un aspect intéressant de Dubna qui peut paraître surprenant pour une ville scientifique, est que la culture est consciemment promue pour élever le niveau d’exigence morale de la population. Comme M. Mukhin l’a dit : « Le taux de criminalité à Dubna est le plus faible de la région de Moscou ; les enfants peuvent aller à l’école tous seuls ». Et « une politique culturelle de qualité garantit que les jeunes ne tomberont pas dans l’alcoolisme et la consommation de drogues » deux fléaux qui sévissent encore aujourd’hui dans la société russe. La culture classique, le sport et une éducation constante de la population sont les ingrédients d’une politique que nous recommandons vivement pour n’importe quelle ville du futur.
Durant notre séjour, nous fûmes invités à deux concerts exceptionnels. Le premier soir nous avons assisté au concert du Chœur des garçons de Dubna. Ce Chœur est la fierté de la ville. Les garçons du Chœur ont un engagement et une discipline qui cohabitent avec un enthousiasme qui leur permet de chanter en faisant vivre les sons au delà des notes et du sens littéral. Le Gloria de la Messe du Couronnement de Mozart a ouvert la voie avec brio aux chansons populaires russes pleines de beauté mélancolique, pour finir avec la fameuse chanson du Korobeiniki, célébrant le travail des colporteurs qui, dans la Russie pré-révolutionnaire, voyageaient à travers tout le pays avec des cassettes pour vendre des ustensiles de base, des livres et de la nourriture à la population. Quel enthousiasme chez ces jeunes ! Le deuxième soir, nous avons eu la chance d’écouter un quatuor à cordes de l’Orchestre Symphonique de Dubna. La qualité de l’interprétation était éblouissante, absolument remarquable. Vous pouviez entendre la passion des musiciens entre chaque note ! Ils avaient une telle énergie que cela impressionna fortement nos esprits. La beauté est si nécessaire aujourd’hui pour élever notre pensée au delà du tragique de la situation actuelle ; c’est pourquoi nous ne pouvons qu’encourager ce type de pratiques.
Nous avons visité le tout nouveau complexe sportif de l’université, construit il y a 3 ans, où les étudiants passent plusieurs heures par semaine pour pratiquer 8 sports durant leur cursus de 3 ans. A la différence de bon nombre d’universités dans le monde l’utilisation du complexe sportif de Dubna est gratuit car le gouvernement de la ville veut que les jeunes soient en bonne santé et qu’ils apprennent une discipline, une activité d’équipe et de respect de soi. Le complexe est très moderne, et il montre combien les infrastructures culturelles sont aussi importantes que les infrastructures technologiques de base.
Et pour finir cette présentation de la ville de Dubna, nous voulons souligner les différents programmes d’éducation scientifique qui ont pour but de constamment irriguer la population avec de nouvelles idées provenant de nouvelles découvertes. Deux d’entre eux sont assez notables :
Finalement, nous voyons que l’art et la science sont les deux faces d’une même pièce et qu’ils sont promus de manière égale par le gouvernement de Dubna. Peut-être ce gouvernement suit-il la sagesse de Friedrich Schiller dans sa Lettre IX sur l’éducation esthétique de l’homme : « L’art, comme la science, est affranchi de toutes les contraintes positives et de toutes les conventions introduites par les hommes ; l’un et l’autre jouissent d’une immunité absolue à l’égard de l’arbitraire humain. » Et « grâce à leur indestructible vitalité, la vérité et la beauté luttent victorieusement et triomphent des abysses. » C’est de cette manière que nous pouvons éduquer des citoyens indépendants de pensée et se plaçant au dessus de l’arbitraire des lois, et développer un peuple qui puisse élever la dignité de l’Homme et respecter sa nature créatrice.
Il y a une part de génie dans cette ville de Dubna. Comme dans l’élément 105 de la table périodique de Mendeleev, le Dubnium, nom qui lui fut donné après sa première synthèse : c’est un projet entièrement de l’Homme, pas de la Nature, mais qui a cependant une place légitime dans la Nature en tant que travail créateur d’êtres humains. Il y a un aspect universel chez elle, un but et un concept qui sert le futur. Elle a été appelée « cité de la science » à partir de 2001, mais nous devrions l’appeler « cité de la créativité universelle » parce que son rôle en tant que ville russe va au delà des frontières de son pays et au delà de ses réalisations dans la science. C’est un lieu où chacun peut acquérir une idée universelle de l’Homme et être heureux de participer à son perfectionnement à travers les années, les décennies et les siècles. Bien que cela ait été prouvé à maintes reprises dans le passé, la ville a plus encore à prouver dans le futur ! Et elle a sa place dans la stratégie de la Nouvelle route de la soie, aussi bien que dans le projet de Pont terrestre mondial de l’Institut Schiller.
Le reportage vidéo en anglais :
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