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Des parlementaires britanniques appellent Cameron à soutenir une conférence pour l’annulation de la dette grecque

9 juillet 2015

Vingt-six membres du Parlement britannique ainsi que plusieurs secrétaires-généraux de confédérations syndicales ont publié une lettre ouverte au Premier ministre David Cameron, lui demandant de soutenir une Conférence sur la dette modelée sur celle de 1953 sur la dette allemande, en vue d’organiser une annulation de la dette grecque et de mettre fin au régime d’austérité.

Parmi les initiateurs, Jeremy Corbyn, qui espère devenir dirigeant du Parti travailliste, et Michael Meacher, qui s’était activement opposé à la destruction du Parti travailliste par Tony Blair et s’était porté candidat à la tête du parti en 2007. Corbyn est aussi connu pour son opposition à la guerre d’Irak et pour son rôle dans le vote historique du Parlement contre la guerre en Syrie en 2013.

Corbyn et Meacher ont tous deux appelé à la séparation bancaire selon le principe de Glass-Steagall, tandis que Meacher a signé la pétition de l’Institut Schiller appelant les Etats-Unis et l’Europe à se joindre aux BRICS. En mars dernier, tous deux ont fait parvenir un message vidéo à la conférence du Citizen’s Electoral Council en Australie, parti associé au mouvement de Lyndon LaRouche.

En plus des 19 députés travaillistes et des 6 députés verts, on trouve parmi les signataires de la lettre les Secrétaires généraux du Trades Union Congress, de Unite the Union, du GMB et de la TSSA (salariés du transport), ainsi que plusieurs autres associations à caractère économique.

Le texte de la lettre :
« Nous appelons David Cameron à soutenir l’organisation d’une conférence en vue de se mettre d’accord sur une annulation de la dette, pour la Grèce et d’autres pays qui en ont besoin, prenant en compte les résultats d’audits publics sur la dette, et financée par l’argent recouvré auprès des banques et des spéculateurs financiers qui sont les véritables bénéficiaires des renflouements. Nous croyons qu’il est nécessaire de mettre fin aux politiques d’austérité à l’origine de l’injustice et de la pauvreté en Europe et ailleurs dans le monde. Nous recommandons vivement la création de règles de l’ONU pour traiter les crises de la dette publique avec promptitude, de manière équitable et dans le respect des droits humains, et signaler aux banques et aux financiers que nous n’allons pas continuer à renflouer leurs pratiques irresponsables. »

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