« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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18 juin 2014
Alors qu’approche le sommet des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) prévu le 15 juillet au Brésil, on s’attend à ce que les chefs d’Etat finalisent le projet de création d’une Banque de développement pour l’infrastructure, qui accorderait aussi des prêts à d’autres pays en développement. Cette banque doit offrir une alternative directe à la Banque mondiale et au FMI, sans les conditions politiques et d’ajustements structurels imposés par eux.
Dans le contexte de ce sommet, les présidents russe et chinois ont également prévu des initiatives diplomatiques importantes au niveau régional. Xi Jinping en profitera pour effectuer des visites d’Etat au Brésil, en Argentine, au Venezuela et à Cuba, avec pour pièce maîtresse le renforcement de la coopération économique, commerciale et scientifique.
En même temps, les Russes recherchent une coopération plus étroite entre l’Union économique eurasiatique, formellement établie le 29 mai, et le Marché commun du sud (Mercosur) en Amérique du Sud. Ces possibilités ont été discutées lors de la visite du ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, où il s’entretenait avec son homologue russe Sergueï Lavrov. A cette occasion, ils ont tous deux vivement dénoncé les modèles de « révolution de couleur » et de « changement de régime » déployés par les Anglo-Américains. Le gouvernement Obama et ses ONG interviennent ouvertement au Vénézuéla depuis des mois pour faire tomber le gouvernement du président Maduro.
Le gouvernement argentin, qui est aussi la cible d’attaques, salue l’ouverture, comme l’a montré la visite du ministre des Affaires étrangères Hector Timerman à Moscou le 27 mai. Selon le service de presse Prensa Latina, au cours de la rencontre ultérieure entre Timerman et son homologue du Kazakhstan, les deux ministres étaient d’« accord que l’Union eurasiatique (…) anticipe une coopération plus large avec le Mercosur ».
Le Kazakhstan cherche activement des accords de coopération commerciale, économique et nucléaire avec plusieurs pays ibéro-américains.
En outre, Vladimir Poutine a invité la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner à assister au sommet des BRICS, ce que cette dernière a accepté volontiers. Commentant l’invitation, son chef de cabinet Jorge Capitanich a dit que les BRICS sont des alliés naturels de l’Argentine et du Mercosur, parce qu’« ils ont des ressources, des technologies disponibles, des financements et des perspectives de croissance très solides à moyen et long termes », contrairement à d’autres régions du monde.