« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
Accueil > Notre action > Conférences > De concert avec la majorité planétaire, écrivons un nouveau chapitre de (...)
De concert avec la Majorité planétaire, écrivons un nouveau chapitre de l’histoire mondiale
16 août 2023
Samedi 9 septembre 2023
Les discours et vidéos pour cette conférence ne sont pas disponibles en français
Notre monde connaît un bouleversement comme il ne s’en produit qu’une fois tous les mille ans : l’ère du colonialisme, inaugurée au XVIe siècle pour près de 600 ans, touche à sa fin. Les pays du Sud planétaire, qui représentent la grande majorité de l’humanité, s’affranchissent des vestiges de l’oppression coloniale telle qu’elle sévit encore sous forme d’un contrôle international sur leurs ressources, de conditions commerciales inéquitables, de pillage et d’asservissement financier à la City de Londres et à Wall Street.
Ces pays affirment leur droit à transformer eux-mêmes leurs ressources en biens à valeur ajoutée, en vue de devenir dans un avenir proche des sociétés à revenu moyen, grâce à une industrialisation s’appuyant sur la haute technologie. Pendant des décennies, le penseur américain Lyndon LaRouche (1922-2019) a développé les concepts d’économie physique et les politiques permettant d’accélérer cette transition.
Ce qui s’est produit lors du sommet des pays BRICS, du 22 au 24 août en Afrique du Sud, reflète le changement tectonique en cours : vingt-trois pays ont déposé une demande officielle d’adhésion à cette organisation et une vingtaine d’autres une demande informelle. Au lieu de considérer ce processus comme une menace pour l’Occident, les pays européens, et même les États-Unis, devraient accepter cette offre de coopération. Si les pays du Nord s’obstinent dans leur intention affichée de se « découpler » de la Chine, qui est le principal partenaire commercial de nombreux pays du Sud, ce sera particulièrement dévastateur pour les économies européennes, où la désindustrialisation est déjà bien avancée.
Plus fondamentalement encore, si l’Occident s’en tient à sa politique d’affrontement géopolitique avec la Russie et la Chine et tente de maintenir un monde unipolaire en créant une « OTAN mondiale », les conflits autour de l’Ukraine, et bientôt de Taïwan, pourraient dégénérer en une troisième guerre mondiale, cette fois-ci thermonucléaire.
Le fait que l’ancien ordre n’ait pas voulu résoudre les problèmes de pauvreté, de faim et de sous-développement affectant des milliards d’êtres humains dans les pays émergents, éclate dans la crise des migrants, où l’on voit ces pauvres gens désespérés se masser par milliers aux frontières - que ce soit entre les États-Unis et le Mexique, ou le long d’une Méditerranée devenue une véritable fosse commune. Au lieu de recourir à des méthodes cruelles et inhumaines pour les empêcher d’entrer, nous devrions nous associer à la Chine et à d’autres nations pour aider les pays du Sud à s’industrialiser. La rivalité n’a pas sa place, alors qu’il y a tant à faire pour répondre aux besoins existentiels des populations qui souffrent.
La voie que nous choisirons déterminera, selon toute vraisemblance, si cela finira dans une guerre mondiale conduisant à l’extinction de l’espèce humaine, ou si nous sauverons notre humanité en ouvrant un nouveau chapitre, plus beau, de l’histoire.
Nous avons besoin d’une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement qui prenne en compte les intérêts de tous les pays de la planète. Les belligérants de la guerre de Trente Ans (1618-1648) ont pu conclure la paix de Westphalie le jour où ils ont compris que s’ils continuaient à se battre, il n’y aurait plus personne pour profiter de la victoire. Serons-nous capables de faire preuve d’autant de bon sens ?
Il est temps de faire revivre les plus belles traditions de nos cultures, en particulier l’art classique, et de célébrer l’image de l’homme en tant qu’espèce créatrice, afin d’imaginer comment instaurer enfin une paix durable pour toute l’humanité.
La situation stratégique après le sommet historique des BRICS en Afrique du Sud
Modérateur : Dennis Speed, Institut Schiller (États-Unis)
Helga Zepp-LaRouche (Allemagne), fondatrice et présidente de l’Institut Schiller : « Les BRICS : une transformation plus importante que la fin de la Guerre froide »
Donald Ramotar (Guyana), ancien président de la République coopérative du Guyana : « Perspectives et défis après le sommet des BRICS »
Georgy Toloraya (Russie), diplomate à la retraite, vice-président du Comité national russe pour la recherche sur les BRICS : « BRICS : une médecine de prévention de la guerre »
Robert Cushing (États-Unis), Association des prêtres catholiques américains : « Une politique pour la paix »
Raymond McGovern (États-Unis), ancien analyste de la CIA, membre fondateur des Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) : « JFK et la Russie : au bord du gouffre, revenir à la raison »
Scott Ritter (États-Unis), ancien inspecteur en désarmement de l’ONU en Irak : « La vision du monde de l’OTAN se fracasse sur la réalité »
Période de discussion
Un nouveau paradigme dans l’histoire de l’humanité
Modérateur : Stephan Ossenkopp, Institut Schiller (Allemagne)
Lyndon LaRouche (États-Unis), scientifique et économiste (1922-2019) : séquence vidéo
Dennis Small (États-Unis), Institut Schiller : « Un programme d’urgence pour sauver l’Argentine, nouveau membre des BRICS »
Kiran Karnik (Inde), ancien président de l’Association nationale des sociétés de logiciels et de services (NASSCOM) ; Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) : « L’Inde et Chandrayaan-3 : le Sud global comme protagoniste »
Jacques Cheminade (France), président du parti Solidarité & Progrès, ancien candidat à l’élection présidentielle française : « La politique gagnant-gagnant des BRICS et le rôle de l’Argentine »
David Monyae (Afrique du Sud), directeur du Centre d’études Afrique-Chine (CACS), Université de Johannesburg, Afrique du Sud : « L’avenir de l’Afrique, de la Chine et des BRICS »
Rubén Guzzetti (Argentine), analyste en politique étrangère, Institut argentin d’études géopolitiques (IADEG) : « L’Argentine dans les BRICS, une opportunité historique »
Franco Battaglia (Italie), professeur de physique chimique, Université de Modène, Italie : « La froide vérité sur le réchauffement climatique »
Autres participants aux débats : • Akiko Mikamo (Japon), auteur du livre 8:15 - Une histoire de survie et de pardon depuis Hiroshima. • Alejandro Yaya (Argentine), vice-président, Institut civil de technologie spatiale ; chef de l’Unité des relations avec la technologie et l’innovation, Université de la défense nationale.