« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Visio-conférence internationale 25-26 avril 2020
Session 4
12 mai 2020
Jocelyne Elders, ancienne directrice générale de la Santé, aux Etats-Unis
Née en 1933, professeure émérite de pédiatrie à la Faculté de médecine de l’Arkansas, Jocelyne Elders fut la première afro-américaine nommée, sous Bill Clinton, au poste de « Surgeon General » (l’équivalent de notre Directeur général de la santé), de 1993 à 1994.
Tout d’abord, je tiens à remercier l’Institut Schiller d’avoir organisé cette rencontre très importante, réunissant tant de personnes de haut niveau, en vue d’examiner l’effet du virus COVID-19 sur nos systèmes de santé et la façon dont ils doivent fonctionner à l’avenir. Tous les jeunes qui y participent peuvent vraiment changer les choses en nous poussant à aller de l’avant.
Ce virus nous a beaucoup appris. Il nous a appris à quel point il peut s’emparer de nos vies. Cela a changé la façon dont nous organisons nos réunions, cela a changé la façon dont nous pratiquerons la médecine, maintenant et à l’avenir, et comment prodiguer des soins de santé.
Il s’agit d’un virus très malin. Il peut provoquer une infection respiratoire très grave. Il se transmet facilement d’un individu à l’autre et risque de provoquer beaucoup de morts. Aussi devons-nous travailler de notre mieux, car nous sommes tous sur le même bateau. Aucun pays, aucune ville, aucun groupe de personnes n’a été épargné. Cela implique chacun de nous, et nous devons tous travailler ensemble pour que cette coopération réussisse.
Alors que nous essayons de domestiquer ce virus, nous devons être en mesure de savoir où nous en sommes, où nous étions avant et où nous allons. Pour cela, nous devons avoir des tests de masse capables de nous fournir rapidement des résultats, afin de savoir comment réagir et progresser rapidement vers une solution. Nous en avons les capacités, et c’est tout à fait faisable. Nous ne sommes pas encore réellement entrés en actions, mais on va s’y mettre. Et l’on va se préparer pour l’avenir. Car ce ne sera pas le dernier virus que nous rencontrerons. Nous en rencontrerons d’autres ! On ne peut pas laisser un incident dans un pays donné devenir une pandémie mondiale, comme nous l’avons permis avec le COVID-19.
C’est de notre faute. Nous pouvons faire mieux et nous savons comment. Nous ne pouvons pas laisser le virus prendre le dessus. La seule façon dont nous pouvons en venir à bout consiste à effectuer des tests de masse, à faire du traçage, isoler les gens contagieux et coopérer avec d’autres pays en nous faisant mutuellement confiance, en nous fiant aux informations fournies par chaque pays comme étant véridiques.
Le Dr Herrera a déclaré : « Nous avons besoin de confiance et de coopération pour lutter contre les pandémies à venir. » Car lorsque les humains se disputent, les virus prolifèrent. Nous devons savoir que les querelles nous concernent tous - médecins, infirmières, dirigeants politiques, toutes les sociétés. Nous devons travailler ensemble, surmonter nos particularismes, notre méfiance et notre peur, en nous unissant. Nous devons remporter ce combat déterminant. Pendant que se déroule cette conférence et que nous y réfléchissons, je voudrais que chacun de nous se demande : « Que puis-je faire pour changer les choses ? Que puis-je faire pour maîtriser ces épidémies ? Que puis-je faire pour garantir que nous pratiquions le type de médecine qui sauve des vies ? » Chaque jeune participant à cette conférence doit agir dans son pays, où qu’il se trouve : il s’agit d’une épidémie mondiale. Nous sommes tous concernés. Nous devons tous travailler ensemble,