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Attaque contre l’Iran : Israël joue avec le feu

5 novembre 2011

Depuis une dizaine de jours, le débat fait rage en Israël sur l’opportunité de lancer une attaque contre l’Iran. Face à ce danger extrême, certains dirigeants de premier plan sont montés au créneau pour sonner l’alarme.

Le 28 octobre, le quotidien Yediot Ahronot publiait un article de Nahum Barnea, journaliste bien connu, affirmant que le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Ehoud Barak avaient décidé d’attaquer l’Iran, contre l’avis des chefs du renseignement, de la sécurité et de l’armée. Ils tentaient alors de rallier la majorité du cabinet de sécurité au sein duquel il ne leur manquerait qu’une voix pour lancer l’offensive.

Selon Barnea et d’autres Israéliens bien informés, les chefs du Mossad, du Shin Bet et de Tsahal sont opposés à une telle attaque, tout comme leurs prédécesseurs. Mais tous trois sont beaucoup plus jeunes et moins expérimentés, et on doute de leur capacité à s’imposer à Netanyahou, comme ont pu le faire leurs prédécesseurs. Meir Dagan, l’ancien chef du Mossad jusqu’en janvier 2011, et Yuval Diskin, l’ancien chef de la sécurité intérieure jusqu’en mai 2011, qui s’y opposent publiquement depuis longtemps, sont accusés d’être à l’origine des fuites concernant le cabinet. Selon le quotidien Maariv, Netanyahou a ordonné une enquête sur l’affaire. Devant la menace d’être mis en examen, Dagan a rétorqué : « Eh bien, qu’ils m’inculpent ! »

La lutte interne a également été éventée dans le Haaretz du 3 novembre. Barak, y lit-on, veut cette attaque « aussi vite que possible ».

Un autre ancien chef du Mossad, Ephraim Halevy, a mis en garde contre les effets dévastateurs qu’aurait une frappe sur l’Iran « pour toute la région sur une centaine d’années ». S’il pense qu’il faut empêcher la République islamique de se doter de l’arme nucléaire, il estime que ses capacités sont encore « loin de poser une menace existentielle pour Israël ». Par contre, il a dénoncé les sectes ultra orthodoxes Haredim, précisant que « la radicalisation grandissante des Haredim présente un risque plus grand que Ahmadinejad ».

Il est évident qu’une frappe israélienne contre l’Iran, avec le soutien de l’administration Obama, n’est qu’un aspect du mécanisme visant à créer des incidents en Asie du Sud-ouest, pouvant mener à une troisième guerre mondiale. Une opération de changement de régime en Syrie est une autre option. Notons dans ce contexte qu’à la suite du sommet du G20, le président Barack Obama et son homologue francais, Nicolas Sarkozy, ont fêté la « libération de la Libye ».

Lyndon LaRouche a souvent souligné qu’une attaque contre l’Iran comporterait sûrement l’utilisation d’armes nucléaires, en particulier si elle était lancée par l’Etat pantin de Londres qu’est Israël. « Les Britanniques veulent pousser l’Etat hébreu dans une telle guerre, mais beaucoup d’Israéliens n’en veulent pas. Cela pourrait faire capoter le tout. »

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