« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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5 et 6 septembre 2020
18 août 2020
Beaucoup de gens dans nos pays ignorent qu’une solution existe face à la crise multiforme que nous sommes en train de vivre, et réagissent soit avec un désespoir croissant, une fuite en avant dans telle ou telle option radicale ou un repli dans la vie privée.
La méfiance envers les gouvernements et les principales institutions n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Il s’agit d’un phénomène mondial. Nous sommes confrontés à la montée simultanée de plusieurs phénomènes : une pandémie hors de contrôle, un effondrement économique déclenché, mais non causé, par cette pandémie, une chute imminente du système financier transatlantique et un danger croissant non seulement d’une nouvelle guerre froide, mais que l’impensable se produise : une troisième guerre mondiale, cette fois thermonucléaire. Nous voici donc confrontés à un effondrement systémique et à la fin d’une époque.
Il devient de plus en plus évident, pour de nombreuses forces à travers le monde, que l’avertissement lancé par Lyndon LaRouche en 1971 était prophétique : l’enterrement du système de Bretton Woods par Richard Nixon, remplaçant les taux de change fixes par un système de taux de change flottants, et le choix du monétarisme allaient conduire au danger d’un nouveau fascisme, d’une dépression, de pandémies et de guerre.
Si nous voulons échapper à ces dangers imminents, nous devons entreprendre de toute urgence la réorganisation du système financier et économique mondial, sur la base des conceptions d’économie physique de Leibniz et de l’économiste américain Alexander Hamilton, comme LaRouche le préconisait depuis des décennies.
Pour Lyndon LaRouche, le meilleur point de départ pour instaurer ce nouveau paradigme était un accord entre les quatre puissances – États-Unis, Chine, Russie et Inde. Aujourd’hui, le seul cadre réaliste permettant d’aller dans cette direction, à court terme, est la conférence des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU proposée par le président Poutine en janvier.
Les cinq puissances nucléaires ont la responsabilité particulière de trouver un accord fondé sur des principes permettant de garantir la survie à long terme de l’espèce humaine. Ceci est particulièrement urgent, compte tenu du fait que l’annulation récente de la plupart des traités internationaux de contrôle sur les armements nucléaires et d’autres traités de désarmement qui avaient un caractère contraignant, menace de plonger le monde dans une ère de non-droit.
Cependant, ces cinq nations doivent être soutenues par un chœur de nations, d’individus et d’institutions du monde entier, exigeant que nous éloignions le monde du bord de l’abîme. Ce sommet doit être encouragé à adopter :
• un mécanisme de résolution de tous les problèmes internationaux par le dialogue et la diplomatie ; • un nouveau système de Bretton Woods, comme celui que Franklin D. Roosevelt avait eu l’intention de créer avant son dévoiement et auquel Lyndon LaRouche a apporté des améliorations par la suite. Avec pour but explicite de vaincre la pauvreté et le sous-développement des pays dits en développement, en commençant par la création d’un système de santé moderne dans chaque pays ; • un accord pour faire en sorte que le projet de « Nouvelle Route de la soie », élargi au niveau d’un « Pont terrestre mondial », devienne la base pour construire le développement infrastructurel et industriel de tous les pays, selon les meilleurs critères modernes ; • une nouvelle architecture de sécurité basée sur l’intérêt économique commun à toute la communauté internationale, incluant aussi l’intérêt de chaque nation. Il faut mettre un terme aux révolutions de couleur et aux déstabilisations orchestrées par l’Empire britannique et ses intérêts financiers (la City de Londres et Wall Street) contre des gouvernements qu’ils n’aiment pas, notamment ceux de Donald Trump, de Xi Jinping et de Vladimir Poutine ; • une coopération internationale renforcée pour mettre en œuvre l’énergie de fusion thermonucléaire contrôlée, pour la construction de villages sur la Lune et sur Mars, dans le domaine spatial et pour les sciences de la vie ; • un accord pour engager un véritable dialogue des cultures, chaque culture et civilisation s’engageant à découvrir les meilleures traditions et contributions universelles des autres, afin de créer les conditions de la paix et d’assurer le lancement d’une nouvelle renaissance dans le monde.
Il existe un précédent pour une telle approche. Après 150 ans de guerres de religion en Europe, culminant dans la guerre de Trente ans, toutes les parties en guerre se sont entendues pour signer le traité de Westphalie. Elles ont réalisé que si les combats se poursuivaient, il ne resterait plus personne en vie pour profiter de la victoire. Ce traité posa les bases du droit international moderne entre les peuples. Il est temps désormais de fonder le droit international sur les lois de l’univers physique. C’est le seul langage qui puisse éliminer toute possibilité de malentendu et de conflit d’intérêts surgissant à un niveau inférieur.
Cette prochaine conférence de l’Institut Schiller a pour but de faire apport d’idées contribuant à cet objectif.