« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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7-8 décembre 2024 - visioconférence Internationale

Après les élections américaines : s’organiser pour une Nouvelle architecture de sécurité et de développement

7 novembre 2024

Les 7 et 8 décembre prochain, l’Institut Schiller organise une visioconférence internationale pour en finir avec la conception géopolitique d’affrontement « bloc contre bloc » et pour la remplacer par d’une Nouvelle architecture de sécurité et développement économique mutuel bénéficiant à l’ensemble de l’humanité.

Nous vous invitons à vous y inscrire dès maintenant.
Voir le programme de la visioconférence

Dans l’esprit de Schiller et Beethoven : « Tous les hommes deviennent frères » !

Célébration du 40ème anniversaire de l’Institut Schiller

L’annonce par l’administration Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles balistiques américains ATACMS pour des frappes en profondeur sur le territoire russe, en commençant par la région de Koursk, nous approche dangereusement d’une escalade stratégique aux conséquences irréversibles. Ces missiles, tout comme les missiles allemands Taurus et britanniques Storm Shadow, ne peuvent pas être utilisés par les Ukrainiens sans l’assistance des spécialistes des pays de l’OTAN. Concrètement, cela signifie qu’à partir du moment où ils sont déployés, nous passons à une situation de guerre totale de l’OTAN contre la Russie.

C’est précisément en réponse à cette escalade, y compris le déploiement par les nations de l’Occident collectif d’armes de plus en plus puissantes en Ukraine, que le président russe Poutine a annoncé en septembre 2024 des changements dans la « doctrine nucléaire » de Moscou pour inclure l’utilisation possible d’armes nucléaires en réponse à toute attaque qui poserait une menace critique à la souveraineté de la Russie, y compris les attaques par un État non nucléaire lorsqu’elles sont appuyées par un État nucléaire. M. Poutine a expliqué ce changement avec précision et de la manière suivante :

« La version actualisée du document [sur les principes de base] est censée considérer une agression contre la Russie émanant d’un État non nucléaire mais impliquant ou soutenue par un État nucléaire comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie. Nous envisagerons cette possibilité dès que nous recevrons des informations fiables sur le lancement massif d’armes d’attaque aérienne et spatiale et sur leur franchissement de la frontière de notre pays. »

Plus loin, il précise : « Je veux parler des avions stratégiques et tactiques, des missiles de croisière, des drones, des avions hypersoniques et autres. Nous nous réservons le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression... Y compris dans le cas où l’ennemi, utilisant des armes conventionnelles, crée une menace critique pour notre souveraineté ».

La décision de l’administration Biden concernant les ATACMS, qui a fait l’objet d’un large écho, franchit clairement cette ligne rouge. Néanmoins, les politiciens occidentaux et les soi-disant experts militaires continuent d’ignorer l’avertissement russe et parlent sans cesse d’ « une Russie qui bluffe », de « vaincre la Russie militairement », etc. De manière illusoire, ils ignorent le simple fait que la Russie est actuellement la première des puissances nucléaires et qu’elle ne peut donc pas être vaincue sur le champ de bataille. En revanche, ce qui peut très bien se produire à court terme, c’est que toute vie sur la planète pourrait être anéantie dans une guerre thermonucléaire mondiale.

Parrallèlement, nous assistons à une aggravation de la crise en Asie du Sud-Ouest. Notamment, l’opération militaire israélienne à Gaza, sous enquête de la Cour pénale internationale (CPI) de la Cour internationale de justice (CIJ) - laquelle évoque un risque plausible de génocide - , se traduit par une famine délibérée qui menace la vie de 400 000 Palestiniens sans que la communauté internationale ne sorte de sa passivité face à cette situation. Le Liban est aujourd’hui menacé par un sort similaire à celui de Gaza et si cette guerre devait s’étendre à l’Iran et viser ses installations nucléaires, elle ne manquerait pas d’y entraîner de plus grandes puissances. Nous serions alors à l’aube d’une guerre nucléaire mondiale.

Le monde unipolaire qui dominait auparavant s’est effondré et il est vain d’essayer d’empêcher un monde multipolaire de s’établir. C’est la raison principale de la crise stratégique.

En octobre de cette année, le sommet annuel des BRICS s’est tenu à Kazan, en Russie, avec la participation de ses 9 États membres et de 13 nouveaux États partenaires (ainsi que d’autres invités), représentant 4,7 milliards de personnes, soit 57 % de la population mondiale. Ces pays sont déterminés à surmonter 500 ans de colonialisme et à établir un nouvel ordre économique mondial juste, de nouvelles plateformes de développement, un nouveau système de crédit et un nouveau mécanisme commercial, afin de cesser d’être des pays exportateurs de matières premières, de développer l’ensemble de la chaîne de valeur dans leurs propres pays et de vaincre à jamais la pauvreté et le sous-développement.

Pourquoi les forces occidentales ne se réjouissent-elles pas de cette fantastique perspective ? Parce que l’Occident traverse une crise culturelle profonde, impasse dans laquelle Il s’est égaré et parce que le système financier occidental est aux prises avec une bulle spéculative terminale de 2 quadrillions de dollars laquelle se traduit inéluctablement par des politiques malthusiennes entraînant potentiellement la mort de millions de personnes.

Si nous ne surmontons pas le mal de la géopolitique, qui a déjà engendré deux guerres mondiales au XXe siècle, le monde risque de se diviser en deux blocs distincts : une OTAN globale d’une part, et une majorité mondiale avec les BRICS + d’autre part. Nous serions alors confrontés non seulement au chaos économique, mais aussi au danger immédiat d’une conflagration nucléaire mondiale.

Pour surmonter ce danger de guerre et de confrontation, il faut convaincre les pays de l’Occident collectif - les nations européennes comme les États-Unis - d’arrêter la confrontation et d’adopter un mode de coopération avec cette majorité mondiale croissante. Si l’Occident s’associait aux BRICS et aidait le Sud à s’industrialiser, nous pourrions non seulement mettre fin à la compétition géopolitique, mais aussi commencer à surmonter la crise des migrants de la seule manière humaine possible : en créant des conditions dans lesquelles les personnes qui sont aujourd’hui des réfugiés aient la possibilité de participer à la construction de leur propre pays d’origine.

Plutôt que de condamner des millions de personnes à s’épuiser dans la traversée du Sahara, se noyer dans la Méditerranée, finir dans des camps de réfugiés ou encore à fuir de pays en pays en affrontant la faim, les gangs de la drogue et le terrorisme, pour ensuite être repoussés aux frontières, nous devons les aider à industrialiser leurs nations.

Nous appelons l’ONU ou les BRICS à initier un dialogue de travail entre les BRICS et les pays occidentaux (puisque le G20 néglige ce défi urgent), à déclarer leur intention de créer 1,5 à 2 milliards de nouveaux emplois productifs dans les pays du Sud à court terme, et de créer un total de 3 milliards de nouveaux emplois productifs d’ici 2050. Une telle annonce, suivie de mesures concrètes pour assurer l’électrification complète de tous les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, ainsi que le début immédiat de la réalisation d’infrastructures et d’autres projets de développement qui changent la donne, constituerait un message puissant pour annoncer une ère d’espoir.

La construction du plus grand port de conteneurs en eau profonde d’Amérique latine, le port de Chancay au Pérou, dans la perspective de la construction d’un chemin de fer reliant les océans Atlantique et Pacifique, illustre un tel projet. De même, la construction du barrage du Grand Inga et le projet Transaqua, qui permettront d’irriguer et d’industrialiser plusieurs pays au cœur de l’Afrique, en sont d’autres exemples.

Pour écarter définitivement le danger de guerre, il faut mettre en place une Nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement, qui prenne en compte les intérêts de tous les pays de la planète. Cela devrait se faire dans la tradition de la paix de Westphalie, qui a mis fin à 150 ans de guerres de religion en Europe, parce que les parties belligérantes ont compris qu’il n’y aurait plus personne en vie si les combats continuaient. Or, nous sommes à l’ère des armes thermonucléaires !

Afin de proposer cette Nouvelle architecture à l’humanité, l’Institut Schiller organise une conférence internationale en ligne les 7 et 8 décembre, avec d’éminents représentants et experts de l’Occident collectif et de la Majorité planétaire, pour discuter des principes sur lesquels cette nouvelle architecture doit être basée. Nous fournirons également un exemple de dialogue entre les cultures et les civilisations, avec de magnifiques échantillons de grand art provenant de diverses nations, afin de montrer la voie à suivre pour établir une civilisation fondée non pas sur la haine, mais sur l’amitié.


Programme de la conférence

Programme mis à jour vendredi 6 décembre

Samedi 7 décembre (heure d’Europe centrale)

Session 1

15h-18h : « La crise stratégique : Nouvelle et dernière guerre mondiale ou nouveau paradigme de l’humanité unique ? »

Modérateur : Dennis Speed (États-Unis), Institut Schiller, message de bienvenue et introduction

Discours d’ouverture : Helga Zepp-LaRouche (Allemagne), fondatrice de l’Institut Schiller

Dmitri Trenin (Russie), professeur, superviseur académique de l’Institut de l’économie militaire mondiale et de la stratégie à l’École supérieure d’économie (Moscou)

S.E. Donald Ramotar (Guyana), ancien président de Guyana

S.E. Ján Čarnogurský (Slovaquie), ancien Premier ministre de Slovaquie

Zhang Weiwei (Chine), professeur de relations internationales, Université de Fudan, Chine

Amb. Chas W. Freeman, Jr. (États-Unis), ancien secrétaire adjoint à la défense pour les affaires de sécurité internationale, 1993-1994, chercheur invité à l’Institut Watson pour les affaires internationales et publiques de l’université Brown, Rhode Island.

Scott Ritter (États-Unis), ancien inspecteur en désarmement de l’ONU en Irak

Col. (ret.) Larry Wilkerson (États-Unis), ancien chef de cabinet du secrétaire d’État américain

Amb. Hossein Mousavian (Iran), ancien ambassadeur d’Iran en Allemagne

Questions-réponses


Session 2

19h-22h : « Les grands projets pour surmonter la crise migratoire ; les nouvelles forces productives de qualité ; un nouvel ordre économique mondial juste ».

Modérateur : Stephan Ossenkopp (Allemagne), Institut Schiller, message de bienvenue et introduction

Discours d’ouverture : Dennis Small (États-Unis), responsable du bureau ibéro-américain, Schiller Institute

Économiste chinois (Chine)

S.E. Manuel Hassassian (Palestine), Ambassadeur de Palestine au Danemark

Alexander K. Bobrov (Russie), professeur associé au département de diplomatie, Université MGIMO, Moscou

Dr. Chandra Muzaffar (Malaisie), fondateur et président du Mouvement international pour un monde juste (JUST)

Michael Limburg (Allemagne), master en ingénierie, vice-président de l’EIKE (Institut européen pour le climat et l’énergie)

Glenn Diesen (Norvège), professeur et auteur

Bedabrata Pain (Inde), réalisateur de films ; ancien chercheur principal de la NASA Déjà vu, Where Past Meets the Future ; Joe Maxwell (États-Unis), cofondateur de Farm Action, ancien lieutenant-gouverneur du Missouri ; Mike Callicrate (États-Unis), propriétaire de Ranch Foods Direct et de Callicrate Cattle Co ; Robert Baker (États-Unis), Commission agricole de l’Institut Schiller.

Questions-réponses


Dimanche 8 décembre (heure d’Europe centrale)

Session 3

15h-18h : « Les moteurs scientifiques de l’économie physique aujourd’hui »

Modérateur : Jason Ross (États-Unis), conseiller scientifique auprès de l’Institut Schiller : Bienvenue et introduction

Discours d’ouverture : Jacques Cheminade (France), ancien candidat à l’élection présidentielle, président de Solidarité et Progrès

S.E. Naledi Pandor (Afrique du Sud), ex-ministre des Relations internationales et de la Coopération ; "Comment le Sud doit-il réagir ?

Theodore Postol (États-Unis), professeur émérite de science, technologie et sécurité nationale au Massachusetts Institute of Technology.

Michele Geraci (Italie), ancien sous-secrétaire d’État, ministère du développement économique

Sergey Pulinets (Russie), chercheur principal, Institut de recherche spatiale, Académie russe des sciences, Moscou

Brian Harvey (Irlande), Historien de l’espace

Jürgen Schöttle (Allemagne), Master en ingénierie, construction de centrales électriques

Robert Creace (États-Unis), Université de Stony Brook

Brian Harvey (Irlande), historien de l’espace

Questions-réponses


Session 4

19h-22h : « La beauté des cultures du monde : Un dialogue entre les civilisations »

Modérateur : Harley Schlanger, message de bienvenue et introduction

Discours d’ouverture : Diane Sare (États-Unis), ancienne candidate au Sénat de New York, présidente de l’Organisation LaRouche

Helga Zepp-LaRouche (Allemagne), fondatrice de l’Institut Schiller

William Ferguson (États-Unis), Institut Schiller

Paul Gallagher (États-Unis), Institut Schiller

John Sigerson (États-Unis), directeur musical du Schiller Institute

Liliana Gorini (Italie), présidente de Movisol, et Sebastiano Brusco (Italie), pianiste

Nader Majd (Iran/États-Unis), musicien, Centre pour la culture persane

Questions et réponses


Une interprétation simultanée sera assurée en allemand, en espagnol et en français (via Zoom). La conférence sera également retransmise en direct.


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