« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Coronavirus, crise financière
4 mars 2020
Appel urgent aux présidents Vladimir Poutine, Donald Trump et Xi Jinping, ainsi qu’au Premier ministre Narendra Modi et aux dirigeants d’autres pays qui voudraient s’y joindre, pour mettre en œuvre, de toute urgence, les quatre grands principes économiques de Lyndon LaRouche.
par Helga Zepp-LaRouche, fondatrice et présidente de l’Institut Schiller
C’est officiel : pour qualifier le coronavirus, la plupart des experts de santé parlent désormais de pandémie. Seuls quelques-uns évitent ce terme afin de ne pas mettre en danger les marchés et les investissements dans les « obligations pandémiques ». Il est également évident que cette pandémie donnera le coup de grâce au système financier déjà en faillite virtuelle. Les signes avant-coureurs, alarmants et indéniables sont le plus sévère effondrement du marché boursier depuis 2008, la chute sans précédent du rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans et l’annonce du président de la Réserve fédérale de Boston, Eric Rosengren, qu’il faudra aller chercher « l’argent d’hélicoptère ».
Au lieu d’apprendre de la Chine, qui a, selon l’OMS, élaboré une nouvelle approche, supérieure, pour faire face à cette crise, la plupart des gouvernements n’ont pas mis à profit le délai de trois mois que l’intervention efficace de la Chine leur avait fait gagner, pour passer en mode crise. Il est choquant, mais pas surprenant, de voir à quel point l’establishment libéral s’est montré incapable de réfléchir à la menace sans précédent que ses politiques faisaient peser sur l’ensemble de la civilisation, et d’en tirer les conclusions pour les changer.
Déjà en 1974, Lyndon LaRouche avait mis sur pied un groupe de travail sur les dangers d’un holocauste écologique et biologique, afin d’étudier comment les politiques du FMI et de la Banque mondiale, visant à réduire la consommation alimentaire et énergétique, ainsi que les dépenses de santé dans les pays en développement, mèneraient fatalement à des catastrophes biologiques, avec l’éclatement de maladies, nouvelles et anciennes, et de pandémies. Au cours des décennies suivantes, LaRouche et son mouvement publièrent de nombreuses mises en garde, proposant des programmes de développement concrets pour chaque continent, dont la mise en œuvre aurait empêché la crise actuelle de devenir incontrôlable.
Bien sûr, les pays dits industrialisés pourront peut-être faire face à la crise, mais à quel prix ? A cause de la privatisation – c’est-à-dire de l’orientation vers le profit – du secteur de la santé, le nombre de lits dans les unités de soins intensifs est devenu bien trop insuffisant. Le Dr Philippe Devos, médecin intensiviste et président du syndicat national des médecins en Belgique, vient de mettre en garde que cette pénurie pourrait entraîner le triage des personnes âgées au profit des jeunes, lorsque le nombre de cas dépassera le nombre d’installations de soins intensifs disponibles – ce qui, selon lui, ne manquera pas de se produire. Sommes-nous en train de prendre la pente glissante qui consisterait à mettre fin aux « vies indignes », comme cela avait été condamné lors des procès de Nuremberg ?
Et qu’en est-il des pays pauvres, qui n’ont même pas les capacités de faire du dépistage, et encore moins d’entreprendre des traitements ? Qu’en est-il de pays comme Haïti, le Nigéria ou le Bangladesh ? Qu’en est-il de l’Iran, où les sanctions interdisant l’importation de fournitures médicales sont déjà responsables de la perte inutile de nombreuses vies ?
Qu’en est-il des invasions de criquets dans les pays africains et asiatiques, un danger pourtant connu depuis des mois ? L’aide financière requise de 76 millions de dollars – une somme dérisoire – n’a toujours pas été accordée, si bien qu’en se développant, les essaims de criquets risquent de devenir un fléau à part entière, menaçant à court terme la vie de millions de personnes ?
Qu’en est-il des scènes barbares à la frontière gréco-turque, où, d’un côté comme de l’autre, la police utilise des gaz lacrymogènes contre les réfugiés, l’un cherchant à instrumentaliser ces gens dépourvus de tout, tandis que l’autre, tout aussi barbare, essaye de protéger les « frontières extérieures de l’UE » ? Les instances de l’UE pensent-elles vraiment pouvoir construire un nouveau limes autour de l’Europe, pendant que l’Asie du Sud-ouest et l’Afrique sombrent sous l’assaut d’une pandémie de coronavirus, d’une invasion acridienne, de la famine et du désespoir ?
Ces dirigeants ont fermé les yeux sur les guerres interventionnistes des administrations Bush et Obama, qui sont, en fin de compte, la principale cause de la crise des réfugiés. Ils n’ont pas jugé utile de construire des infrastructures en Afrique au cours des dernières décennies, principalement en raison de leur idéologie néo-malthusienne. A moins qu’ils n’aient, en réalité, accepté l’idée de laisser cette pandémie et cette invasion de criquets suivre leur « cours naturel », avec sa mortalité élevée ? Cela ne serait-il pas cohérent avec l’idéologie verte, qui prêche qu’avoir moins de gens est bon pour l’environnement ?
Il existe une solution à cette crise existentielle, mais lorsque les « élites » sont moralement inaptes à introduire les réformes nécessaires, cela doit se faire par une vaste mobilisation d’une population qui se hisse au niveau de véritables citoyens. Une revendication large et populaire doit s’élever à l’intention des principaux pays du monde – à commencer par les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde, soutenus par d’autres – pour qu’ils mettent en œuvre les étapes suivantes afin de réorganiser le système financier actuel. La meilleure façon d’y parvenir est d’organiser un sommet d’urgence immédiat du président Trump, du président Xi, du président Poutine et du premier ministre Modi pour lancer les étapes suivantes :
1. Il faut adopter, à l’échelle internationale, le système de séparation des banques, calqué précisément sur la loi Glass-Steagall de Roosevelt du 16 juin 1933. Dans ce système, les banques commerciales seraient placées sous la protection de l’État et seraient totalement séparées, par un coupe-feu, des banques d’investissement spéculatives. On ne peut plus permettre l’accès de ces dernières aux actifs des banques commerciales, ni au privilège de se voir renflouer au détriment de l’argent des contribuables. Les titres toxiques de ces banques, y compris les contrats dérivés en cours, devront être effacés. Au sein de ce nouveau système, les créances légitimes, portant sur l’économie productive ou les retraites et autres actifs des travailleurs, seront honorées. D’autres catégories de demandes de paiement devront être temporairement gelées, en attendant que leur validité soit établie par des institutions publiques. 2. Des banques nationales doivent être créées dans chaque pays, dans la tradition de la Banque des Etats-Unis d’Alexander Hamilton ou de la Banque de reconstruction allemande (Kreditanstalt für Wiederaufbau) [1], afin de fournir du crédit public, autant que de besoin, pour les investissements productifs dans l’économie physique. L’orientation de ces crédits doit permettre d’alimenter une économie fondée sur des technologies à haute densité de flux d’énergie et assurer une augmentation optimale de la productivité des capacités productives des forces du travail, grâce au progrès scientifique et technologique. [2] 3. Entre les pays participants, un système de parités fixes doit être établi et des traités de coopération doivent être signés entre Etats souverains, pour la réalisation de projets d’infrastructure et de développement bien définis. L’ensemble de ces traités représente de facto un nouveau système de Bretton Woods tel que le voulait Roosevelt [3], avec l’intention explicite d’accorder des crédits au développement industriel en faveur des pays en développement. 4. L’augmentation urgente de la productivité de l’économie mondiale, permettant de subvenir aux besoins d’une population mondiale actuelle de près de 8 milliards d’individus, doit être facilitée par un programme international à marche forcée pour mettre au point l’énergie de fusion thermonucléaire et par des progrès dans les technologies de pointe dans les domaines de la biophysique optique et des sciences de la vie. C’est dans ce contexte que pourront être trouvées des solutions à des défis tels que le coronavirus et autres maladies épidémiques. La coopération internationale dans le domaine des technologies et des voyages spatiaux posera les bases de cette nouvelle plate-forme économique d’un niveau supérieur, nécessaire à l’économie mondiale, suivant la conception de l’économiste Lyndon LaRouche.
L’initiative « Une ceinture, une route » lancée par le président Xi Jinping, qui a déjà été rejointe par 157 pays, offre une perspective concrète pour apporter, de toute urgence, le développement industriel nécessaire à l’ Asie du Sud-Ouest et l’Afrique. La Chine a proposé de coopérer avec tous les pays de cette planète dans une coopération gagnant-gagnant pour étendre la Nouvelle Route de la Soie à l’Asie du Sud-Ouest et à l’Afrique, et fournir à ces pays une perspective de développement concrète, seul moyen humain de résoudre la crise des réfugiés. Les États-Unis et toutes les nations européennes doivent coopérer avec ce projet. Nous, signataires, lançons cet appel urgent aux gouvernements susmentionnés pour qu’ils agissent maintenant, alors que la sécurité et l’existence de l’humanité tout entière sont en danger, afin de corriger les erreurs qui nous ont conduits à la crise actuelle et de revenir aux principes du bien commun et de la souveraineté nationale permettant d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique, en adoptant une vision des objectifs communs de l’humanité et d’une communauté d’avenir partagé.
[1] Ou encore de la Banque de France telle qu’elle fut créée à la Libération, avant que les décrets Haberer/Debré n’entament le dévoiement de sa mission. [2] Où également de la Banque de France telle qu’elle fut créée à la Libération, avant que les décrets Haberer/Debré entament le dévoiement de sa mission. [3] Et non comme l’administration Truman en dévia partiellement le sens.
La propagation du coronavirus, qui menace de devenir une pandémie, impacte déjà la production économique mondiale, mettant à l’épreuve les chaînes d’approvisionnement supranationales dont dépend aujourd’hui notre système de production industrielle - ainsi que l’existence même de petites et moyennes entreprises.
Rappelons qu’au fur et à mesure de la mondialisation, nous avons abandonné notre attachement à la souveraineté nationale, fondée sur une autosuffisance économique, et accepté, au contraire, une dépendance extrême à l’égard des cartels internationaux et de leurs chaînes d’approvisionnement.
Il y a de clairs signes d’alerte indiquant que de telles perturbations pourraient provoquer un autre « moment Lehman Brothers » dans le système financier mondial.
La crise des coronavirus pourrait bien être le déclencheur de l’effondrement de ce système déjà a bout de souffle, comme le montrent bien ses 2 quadrillions de dollars de dettes, les émissions massives de la Fed depuis le 17 septembre de l’an dernier pour soutenir le marché « repo », la poursuite de la politique d’assouplissement quantitatif ainsi que les taux d’intérêt zéro voire même négatifs pratiqués actuellement par la BCE, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, et d’autres banques centrales.
Dans ce système, les seuls choix qui restent sont soit une réaction en chaîne conduisant à un effondrement total, pouvant être déclenché par des nombreuses causes - les crises de la dette des pays émergents, l’effondrement de la bulle obligataire américaine, la faillite de banques américaines ou européennes -, soit une explosion hyper-inflationniste. Ce qui s’est passé en Allemagne en 1923 pourrait se répéter dans tous les pays qui font partie de ce système monétaire. Les conséquences d’un tel effondrement seraient le chaos, la perte de millions de vies et peut-être la guerre.
Une solution existe à cette crise existentielle. Les principaux pays du monde, à commencer par les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde, soutenus par d’autres, doivent mettre en œuvre les étapes suivantes nécessaires à la réorganisation du système financier actuel. La meilleure façon d’y parvenir est d’organiser un sommet d’urgence immédiat du président Trump, du président Xi, du président Poutine et du premier ministre Modi pour lancer les étapes suivantes :
1. Il faut, à l’échelle internationale, adopter le système de séparation des banques, calqué précisément sur la loi Glass-Steagall de Roosevelt du 16 juin 1933. Dans ce système, les banques commerciales seraient placées sous la protection de l’État et seraient totalement séparées, par un pare-feu, des banques d’investissement spéculatives. On ne peut plus permettre l’accès de ces dernières aux actifs des banques commerciales, ni au privilège de renflouements au détriment de l’argent des contribuables. Les titres toxiques de ces banques, y compris les contrats dérivés en cours, devront être effacés. Les créances légitimes, qui concernent l’économie productive ou les retraites et autres actifs des travailleurs, seront honorées au sein de ce nouveau système. D’autres types de demandes de paiement devront être pour l’instant gelées, afin que leur validité puisse être établie ultérieurement par des institutions publiques. 2. Des banques nationales doivent être créées dans chaque pays, dans la tradition de la Banque des États-Unis d’Alexander Hamilton, de la Kreditanstalt für Wiederaufbau en Allemagne [1] afin qu’un crédit public puisse alimenter, en quantité nécessaire, les investissements productifs dans l’économie physique. L’orientation de ces crédits doit permettre le développement d’une économie fondée sur des technologies à haute densité de flux d’énergie et assurer une augmentation optimale de la productivité des capacités productives des forces du travail grâce au progrès scientifique et technologique. [2] 3. Parmi les pays participants, un système de parités fixes doit être établi et des traités de coopération doivent être signés entre états souverains, pour la réalisation de projets d’infrastructure et de développement bien définis. Ensemble, ces traités représentent de fait un nouveau système de Bretton Woods comme le voulait Roosevelt [3], avec l’intention explicite d’accorder des crédits au développement industriel en faveur des pays en développement. 4. L’augmentation urgente de la productivité de l’économie mondiale permettant d’accueillir une population mondiale actuelle de près de 8 milliards de personnes doit être facilitée par un programme international à marche forcée pour la mise au point de l’énergie de fusion thermonucléaire et par des progrès dans les technologies de pointe dans les domaines de la biophysique optique et des sciences de la vie. C’est dans ce contexte que pourront être trouvées des solutions à des défis tels que le coronavirus et autres maladies épidémiques. La coopération internationale dans le domaine des technologies et des voyages spatiaux pourra jeter les bases de la prochaine plate-forme économique d’un ordre supérieur nécessaire à l’économie mondiale, comme cela avait été conçu par l’économiste Lyndon LaRouche.
1. Il faut, à l’échelle internationale, adopter le système de séparation des banques, calqué précisément sur la loi Glass-Steagall de Roosevelt du 16 juin 1933. Dans ce système, les banques commerciales seraient placées sous la protection de l’État et seraient totalement séparées, par un pare-feu, des banques d’investissement spéculatives. On ne peut plus permettre l’accès de ces dernières aux actifs des banques commerciales, ni au privilège de renflouements au détriment de l’argent des contribuables. Les titres toxiques de ces banques, y compris les contrats dérivés en cours, devront être effacés.
Les créances légitimes, qui concernent l’économie productive ou les retraites et autres actifs des travailleurs, seront honorées au sein de ce nouveau système. D’autres types de demandes de paiement devront être pour l’instant gelées, afin que leur validité puisse être établie ultérieurement par des institutions publiques.
2. Des banques nationales doivent être créées dans chaque pays, dans la tradition de la Banque des États-Unis d’Alexander Hamilton, de la Kreditanstalt für Wiederaufbau en Allemagne [1] afin qu’un crédit public puisse alimenter, en quantité nécessaire, les investissements productifs dans l’économie physique. L’orientation de ces crédits doit permettre le développement d’une économie fondée sur des technologies à haute densité de flux d’énergie et assurer une augmentation optimale de la productivité des capacités productives des forces du travail grâce au progrès scientifique et technologique. [2]
3. Parmi les pays participants, un système de parités fixes doit être établi et des traités de coopération doivent être signés entre états souverains, pour la réalisation de projets d’infrastructure et de développement bien définis. Ensemble, ces traités représentent de fait un nouveau système de Bretton Woods comme le voulait Roosevelt [3], avec l’intention explicite d’accorder des crédits au développement industriel en faveur des pays en développement.
4. L’augmentation urgente de la productivité de l’économie mondiale permettant d’accueillir une population mondiale actuelle de près de 8 milliards de personnes doit être facilitée par un programme international à marche forcée pour la mise au point de l’énergie de fusion thermonucléaire et par des progrès dans les technologies de pointe dans les domaines de la biophysique optique et des sciences de la vie. C’est dans ce contexte que pourront être trouvées des solutions à des défis tels que le coronavirus et autres maladies épidémiques. La coopération internationale dans le domaine des technologies et des voyages spatiaux pourra jeter les bases de la prochaine plate-forme économique d’un ordre supérieur nécessaire à l’économie mondiale, comme cela avait été conçu par l’économiste Lyndon LaRouche.
Nous, signataires, lançons cet appel urgent aux gouvernements susmentionnés, pour qu’ils agissent maintenant, a un moment où la sécurité et l’existence de l’humanité tout entière sont mises en danger, pour corriger les erreurs qui nous ont conduit à la crise actuelle et pour revenir aux principes du bien commun et de souveraineté nationale, qui permettent d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique, en adoptant une vision des objectifs communs de l’humanité et d’une communauté de futur partagé.
Quel meilleur moment pour faire ces changements urgents qu’en cette année anniversaire de la naissance de Beethoven, dont le travail monumental est une belle métaphore pour la fondation d’un nouveau paradigme engendrant un meilleur futur pour l’espèce humaine.