« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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30 janvier 2014
« Un homme peut mourir, des nations peuvent s’épanouir et périr, mais les idées continuent de vivre. Les idées perdurent sans périr. » — John F. Kennedy
Dimanche le 19 janvier à Boston, quelque 1200 personnes assistèrent au concert à la mémoire du président John F. Kennedy, au cours duquel fut interprété le Requiem de Mozart. Cet événement dédié au président assassiné, reprenait le même programme que la commémoration qui eut il y a lieu 50 ans jour pour jour, le 19 janvier 1964 au même endroit - la cathédrale Sainte-Croix de Boston.
La Chorale de l’Institut Schiller dirigée par John Sigerson, et les solistes (Nataly Wickham, soprano ; Heather Gallagher, mezzo-soprano ; William Ferguson, ténor ; et Ron Williams, basse), était accompagnée par un orchestre spécialement assemblé pour cette occasion et qui, fait notoire, était acoordé au diapason de Verdi, La=432 Hz. Certaines sélections de discours par JFK furent insérées à certains moments du concert afin de souligner certains aspects de la « Vision de la Nouvelle Frontière » : « Ensemble explorons les étoiles, conquerrons les déserts, éradiquons les maladies, atteignons les profondeurs des océans et encourageons les arts et le commerce… Aujourd’hui la trompette nous appelle de nouveau – un appel à porter le fardeau d’un renouveau, année après année, ‘nous réjouissant dans l’espoir, demeurant patient dans la tribulation’ – un combat contre les ennemis communs de l’humanité : tyrannie, pauvreté, maladie et la guerre. »
Plusieurs invités prononcèrent de courtes allocations en introduction au concert, dont l’ancien maire de Boston Raymond Flynn, Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller. Des personnalités qui ne pouvaient être présentes avaient envoyé un message pour être lu au public, notamment Michael D. Higgins, Président de la République d’Irlande ; Nicholas DiVirgilio, le ténor qui avait chanté dans le Requiem en 1964 ainsi Stephen J. Murphy, Conseiller municipal de Boston. Dans sa lettre, DiVirgilio décrit l’intense des émotions à l’époque, lorsqu’il chantait à quelques mètres à peine de Jacqueline Kennedy. Pour moi, le « Benedictus » est la partie la plus belle et la plus émouvante du Requiem de Mozart, et ce fut une émotion indescriptible de la chanter dans de pareilles circonstances. Voyant Jacqueline Kennedy ainsi à genou, priant, et lorsque je vis une larme qui coulait sur ses joues durant le « Benedictus », je fus frappé par une foudre émotionnelle que je n’avais jamais senti dans ma carrière de chanteur. »
L’ancien maire de Boston et ambassadeur au Vatican Raymond Flynn souhaita la bienvenue à l’audience dans la cathédrale de Sainte-Croix en son nom et en celui du Cardinal Sean O’Malley, et remercia la chorale et l’orchestre pour la commémoration de cette performance historique de 1964, rappelant qu’il avait été lui-même un membre de l’audience cinquante ans auparavant. Flynn dit : « Nous sommes très fiers de vous tous, et particulièrement l’ensemble qui est avec nous en ce jour historique. Cette cathédrale fut l’hôte de plusieurs grands événements, comme la visite de John Kennedy, et son service funéraire en 1964. J’y étais… et je sais que je parle pour tous les habitants de Boston quand je vous souhaite la bienvenue, merci d’être ici, merci de partager votre talent en ce jour historique qui est si important pour la population de Boston… et je suis sûr que le Cardinal Archevêque de Boston Sean Patrick O’Malley, vous souhaite également la bienvenue, ainsi que le Pasteur Kevin O’Leary qui travaille ici à la cathédrale. Je souhaite que nous ayons un grand concert ce soir, que Dieu vous bénisse. Merci »
Durant ses remarques d’introduction, Helga-Zepp LaRouche souligna que la présente génération de dirigeants doit rapidement intérioriser la vision de l’avenir qu’avait Kennedy. Elle rappela combien l’assassinat de Kennedy marque la coupure profonde, le changement de paradigme dont souffre le monde aujourd’hui. Durant son court mandat à la Présidence, les USA et le monde avaient confiance dans les capacités illimitées de perfectionnement de l’être humain et son habileté à faire face aux défis, sa confiance à Dieu, et dans la créativité humaine pour appliquer le progrès scientifique et technologique au bénéfice de l’Humanité. Il voulait que les USA contribuent à l’élimination de la pauvreté dans le monde entier et la construction d’une paix durable entre toutes les nations. Son assassinat détruisit aussi l’espoir d’atteindre ces buts.
« Aujourd’hui, 50 ans plus tard, la paix mondiale est en danger, de grandes parties du monde sont aux prises avec le désespoir et la pauvreté, et beaucoup de jeunes se retrouvent sans avenir. Récemment le Pape François a présenté un écrit apostolique Evangelii Gaudium dans lequel il insiste que le sixième commandement, ’’Tu ne tueras point’’, doit aussi s’appliquer en économie et que nous vivons aujourd’hui dans un système qui idolâtre l’argent et qui tue des gens. Il a ensuite appelé les dirigeants politiques d’aujourd’hui à changer énergiquement leur attitude et leur demande de changer ce système économique de manière décisive et avec vision, pour donner un véritable bien-être pour tous les habitants de la planète. Afin d’honorer la mémoire de Kennedy, nous devons certes compatir aux tourments de ce monde mais il est de notre responsabilité d’infuser un nouvel espoir pour l’Humanité en réunissant ceux qui se posent des questions afin de générer un mouvement d’inspiration dévoué à créer une renaissance de l’Humanité, loin de la destruction qui nous menace. Participons donc à ce concert avec la ferme intention de se dévouer tous et chacun à la vision de Kennedy, et créer sa vision de l’avenir, et ainsi participer à son immortalité. »
Dans les jours qui viennent, un enregistrement vidéo de l’événement sera disponible ici.