« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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8 mai 2014
Déclaration d’Helga Zepp-LaRouche, présidente du parti allemand Büso, le 7 mai 2014.
C’est une honte pour la prétendue « communauté de valeurs » occidentale ! Soixante-neuf ans après la fin de la Seconde guerre mondiale et du serment sacré d’alors - « plus jamais » - l’administration américaine, l’Union européenne et l’OTAN soutiennent ouvertement des Nazis en Ukraine et conduisent une politique d’encerclement de la Russie et de la Chine, qui doit être vue comme les préparatifs d’une guerre d’agression. L’atroce massacre d’Odessa, dans lequel plus de 40 personnes ont été brûlées vives, n’est que le fruit malsain du soutien apporté par Washington et Bruxelles à un putsch nazi à Kiev.
Au mieux, le désir expansionniste impérial de l’UE l’a rendue aveugle aux profonds clivages internes de l’Ukraine, réveillés par l’ultimatum de l’UE du 22 novembre. Au pire, l’administration Obama, l’OTAN et l’UE ont consciemment orchestré un putsch nazi à Kiev parce que, pour eux, tous les moyens étaient et sont bons pour étendre l’UE et l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie.
Le fait est que nous avons affaire, avec le « Secteur droit », Svoboda et consorts, à des groupes nazis qui représentent une tradition ininterrompue depuis les collaborateurs nazis de Stepan Bandera dans les années 1940, qui ne furent jamais traduits en justice pour leurs crimes contre 100 000 juifs, polonais et communistes ukrainiens. A la place, ils furent cooptés par Allen Dulles, la CIA, le MI6 et l’organisation Gehlen du BND [le service de renseignement extérieur allemand, ndt] pour être instrumentalisés dans la Guerre froide contre l’Union soviétique. A l’époque où l’Europe était divisée par le rideau de fer, ces réseaux étaient téléguidés en grande partie depuis l’Ouest dans le cadre de l’organisation des « nations captives », et ont commencé dès la dissolution de l’Union soviétique à recruter de nouveau dans les différents pays d’Europe de l’Est.
Cet arrière-plan explique la préférence de la sous-secrétaire d’Etat américaine Victoria Nuland – l’épouse du néoconservateur Robert Kagan et ancienne collaboratrice de Dick Cheney – pour « Yats » [Arseni Yatseniouk, ndt] au poste de Premier ministre par intérim, qui à son tour n’a pas eu d’état d’âme à intégrer des membres de Svoboda et du Secteur droit dans son gouvernement, l’Armée, la Garde nationale et les milices.
Verrouillés, les grands médias se font l’instrument de la propagande de guerre d’une politique qui nous mène au bord de l’extinction thermonucléaire de l’humanité. Traiter de manière quasi unanime les crimes barbares des nazis ukrainiens de « propagande russe » ne montre qu’une chose : l’affinité politique de ces médias avec ceux dont ils dissimulent les actes.
En Allemagne, nous avons vécu deux guerres mondiales et nous n’en voulons pas d’une troisième. L’Allemagne n’aura d’avenir que dans la coopération avec la Russie, la Chine et les autres nations eurasiatiques. Renouvelons le serment sacré : « Plus jamais la guerre ! Plus jamais le fascisme ! »