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La Commission des Finances du Parlement italien prévoit des auditions sur la séparation bancaire

2 avril 2017




Réunie à Rome le 15 mars, à un moment qualifié d’« historique » par l’un de ses membres, la commission des Finances de la Chambre des députés a commencé à examiner diverses propositions de loi visant à séparer les banques. En effet, alors que des dizaines de propositions de loi ont été déposées depuis des années à la Chambre et au Sénat, faisant toutes référence à la loi Glass-Steagall adoptée en 1933 aux Etats-Unis, l’on vient seulement de décider d’ouvrir le débat et de passer au vote, d’abord au sein de la Commission et possiblement devant toute la Chambre.

L’importance de ce débat a été remarqué de l’autre côté de l’Atlantique. Le député américain Walter Jones, lui-même l’un des co-auteurs de la nouvelle proposition de loi Glass-Steagall déposée à la Chambre, a fait parvenir un message de soutien au président de la Commission Maurizio Bernardo et à l’un de ses membres, Alessio Villarosa, qui a déposé la plus récente des 12 propositions.

Jones félicite la Chambre italienne :
Pour le leadership dont elle fait preuve en ouvrant le débat sur la séparation bancaire. (…) J’espère que le Congrès américain lui emboîtera le pas et que la question sera débattue devant la Chambre des représentants, car je crois que c’est dans l’intérêt du peuple américain.

La députée américaine Tulsi Gabbard a elle aussi fait part de son soutien en envoyant un communiqué reprenant son appel à rétablir le Glass-Steagall.

La prolifération des propositions de loi en Italie est le résultat, direct ou indirect, de la campagne menée depuis de longues années par le mouvement de l’économiste américain Lyndon LaRouche. Quatre des 12 propositions actuellement au parlement ont été directement influencées, voire co-rédigées, par le mouvement de LaRouche en Italie Movisol.

Malheureusement, le gouvernement italien est inféodé à l’Union européenne, qui est hostile à cette réforme. Mais les représentants de la majorité n’ont pas jugé bon de prendre position lors de la première réunion. Le rapporteur Marco Di Maio (Parti démocrate au pouvoir) a présenté les textes des propositions, en même temps que les pseudo-réformes discutées aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au sein de l’UE, sans en endosser aucune. Le gouvernement propose d’organiser des auditions avec des experts pour clarifier le sujet.

La suite dépendra beaucoup de l’autorité et de l’efficacité des experts invités par le gouvernement et l’opposition.


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