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L’avenir de la Grèce réside dans le Pont terrestre eurasiatique et le développement de l’Afrique

21 février 2012




Dans sa conférence internationale par internet le 11 février, Helga Zepp-LaRouche a donné une perspective décidément optimiste pour le peuple grec, en réponse à un professeur de sociologie grec, qui demandait : « Quelles alternatives se présentent au peuple grec aujourd’hui, après des années de quasi-dépression ? »

La réponse de Zepp-LaRouche : « La seule chance pour la Grèce, c’est de quitter l’euro et de rétablir un contrôle souverain sur sa propre monnaie et son économie. » Une fois ce nouveau système économique établi, le gouvernement pourra négocier de nouveaux traités internationaux avec l’Allemagne, la Russie, la Chine et d’autres pays, qui ont tous intérêt à empêcher une catastrophe en Grèce.

« Aucune des propositions de l’UE ne fait ne serait-ce que mention de la création d’emplois ou du développement des industries, et évidemment, si on presse un citron, on arrive au point où il n’y plus de jus ! Faute d’opter pour un développement total de l’économie, cela ne peut pas fonctionner ! »

Nous avons besoin d’« une perspective de développement, qui ne sera possible que dans le contexte de la mise en marche du Pont terrestre eurasiatique » estimait Zepp-LaRouche. Toute la partie sud de l’Europe – une partie de la Turquie, la Grèce, Chypre, l’Italie, l’Espagne et le Portugal – pourrait alors être intégrée dans les corridors d’infrastructure prévus dans toute l’Eurasie, équipés de trains à lévitation magnétique et de véritables industries.

« La Grèce devrait choisir quelques secteurs industriels où elle ambitionne de se mettre à l’avant-garde à l’échelle mondiale, et offrir une perspective d’emploi aux 50 % d’ingénieurs actuellement au chômage pour qu’ils restent dans le pays, et aux autres travailleurs qualifiés qui ont quitté la Grèce parce qu’ils n’y voient aucun avenir. » Le Pont terrestre eurasiatique devrait être étendu à l’Afrique en passant par l’Egypte et par la Sicile, en construisant un pont ou un tunnel vers la Tunisie ou l’Algérie, ainsi que par par le détroit de Gibraltar pour rejoindre le Maroc. « De cette façon, l’on pourra surmonter le sous-développement du Mezzogiorno. (…) L’Espagne n’a pratiquement pas d’industrie, en dehors de la bulle immobilière, et le Portugal non plus. Il faudra ensuite utiliser ce développement de l’Europe du sud pour un programme à marche forcée en Afrique ! »

Pour Zepp-LaRouche, l’Europe n’a pas à agir comme un empire, en tentant de défendre sa position. « Elle n’a pas à utiliser des drones pour refouler les réfugiés, qui fuient la faim et la maladie en Afrique. Si l’Europe décidait de devenir une alliance entre républiques souveraines, nous pourrions nous donner pour mission de développer le continent africain. Aujourd’hui, nous avons la famine dans la corne de l’Afrique, en Afrique de l’est, et nous avons une nouvelle crise avec 30 millions de personnes sur le point de mourir dans l’Ouest du continent ! »

L’Europe devrait donc retourner la crise actuelle en développant l’Afrique et en la rendant vivable pour toute la population ! « Toute la région de la Méditerranée, y compris la Grèce, deviendrait comme une rampe de lancement à partir de laquelle on pourra propulser ce développement, et je pense que nous devons réfléchir à transformer toute la région, pas seulement la Méditerranée et l’Afrique, mais aussi le Moyen-Orient. »

Dans ce contexte, Zepp-LaRouche a rappelé que Lyndon LaRouche a toujours insisté, notamment depuis son Plan Oasis de 1975, sur l’idée que la seule façon d’assurer la paix entre Israël et les Palestiniens, ou aujourd’hui pour régler le problème en Afghanistan ou au Pakistan, « est de considérer la région comme un tout, de la Ciscaucasie à l’Egypte, en passant par l’Iran, l’Irak, les Etats du Golfe et Israël. C’est l’ensemble de cette région qui a besoin d’un vrai programme d’industrialisation. »

Lorsque l’on amène la perspective de développement, cela devient beaucoup plus intéressant pour les différentes parties « qui sont en guerre depuis bien longtemps, d’envisager de travailler ensemble au bénéfice de tous. Alors on peut espérer régler ces conflits historiques, ethniques, religieux et autres. »

Quant à la Grèce, conclut Zepp-LaRouche, « [son] problème ne peut être réglé de manière isolée – je pense que ce train a déjà quitté la gare, pour ainsi dire. Je pense que nous devons revoir complètement les projets et engager une véritable transformation de la planète, pour la rendre habitable pour tous les êtres humains. »


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