« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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18 janvier 2016
S’adressant aux crédules, les grands médias en Europe et aux Etats-Unis se sont empressés de conclure que le krach boursier du début de l’année 2016 était dû au ralentissement économique de la Chine. Or, les données économiques font ressortir un tableau bien différent.
En effet, qu’est-ce qui est le plus inquiétant : la chute d’un tiers de la croissance de la plus grande économie du monde, ou bien la légère baisse de 1,5 % dans la deuxième économie du monde ? La première, les Etats-Unis, a enregistré une croissance de 2 % au lieu des 3 % prévus, alors que la deuxième, la Chine, a vu sa croissance s’établir à « seulement » 6,9 % en 2105, au lieu des 7 % escomptés.
La réponse est évidente. Et pourtant, le principal économiste du Fonds monétaire international, Maurice Obstfeld, qui a obtenu ce poste en septembre dernier et fait également partie des conseillers en économie du président Obama, n’a pas hésité à épingler la Chine, déplorant les « retombées plus grandes que ce que nous avions anticipé » du ralentissement chinois.
Des analystes moins idéologiques ne sont pas dupes. C’est ainsi que Folker Hellmeyer, l’économiste de la banque de Bremen qui ne craint pas de nager à contre-courant, affirme que la prétendue chute des marchés chinois reflète plutôt les données trompeuses divulguées par l’agence britannique Markit. Celle-ci, selon Hellmeyer, ignore les données positives en provenance de Chine, dont :
Hellmeyer fait remarquer que même le taux de croissance de 6,5 % du PIB prévu pour 2016, représente une demande bien plus forte que les 10 % des années passées. Par conséquent, la panique autour de la Chine est inutile. « Au contraire, il faut s’attendre, au cours du deuxième semestre, à de grosses surprises résultant de la Nouvelle Route de la Soie. »