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Hillary Clinton, la candidate du « parti de la guerre »

9 septembre 2016

Face à l’absence affligeante de tout candidat présidentiel crédible aux États-Unis, Lyndon LaRouche souligne qu’il appartient désormais aux citoyens et aux cercles politiques rationnels d’assurer la mise en place d’une nouvelle « institution présidentielle » dans la tradition des Pères fondateurs des États-Unis, reprise au XXème siècle par les présidents Franklin Roosevelt et John Kennedy.

Que les citoyens américains soient prêts à une telle évolution se reflète dans le soutien populaire conséquent lors des primaires pour les candidats considérés (même si à tort) comme des « outsiders » — soit Bernie Sanders et Donald Trump. Mais ni l’un ni l’autre des candidats officiels ne rejettera la politique de guerre permanente et de déclin économique des trois dernières décennies.

La politique étrangère de Donald Trump reste la grande inconnue. Et si les Européens tendent à soutenir Hillary Clinton, se bernant d’illusions sur sa « prévisibilité », elle s’est clairement rangée dans le camp des néo-conservateurs, au point que certains sont convaincus qu’elle était la candidate préférée du « parti de la guerre » chez les républicains bien avant que Trump élimine ses adversaires.

Les néoconservateurs

En tout état de cause, les néoconservateurs qui dirigeaient l’administration Bush-Cheney ne cachent plus leur préférence pour une Clinton, qui aime accuser la Russie de tous les maux du monde. La défection la plus récente pour Hillary est celle de l’architecte même de la guerre d’Irak, Paul Wolfowitz, secrétaire d’État à la Défense de George W. Bush.

Elle jouit aussi du soutien douteux de Robert Kagan, l’auteur en 2000 du « Projet pour un nouveau siècle américain », plaidant en faveur d’un monde unipolaire basé sur l’extension sans limite de la puissance militaire américaine. C’est sur cette base idéologique que Bush et Cheney ont lancé les guerres permanentes en Afghanistan et en Irak, suivies plus tard par Barack Obama et Hillary Clinton en Libye et en Syrie.

Et c’est la femme de Kagan, la néoconservatrice Victoria Nuland, que Hillary Clinton a fait nommer secrétaire d’État adjointe. De ce poste, Nuland a coordonné la « révolution de couleur » en Ukraine, en s’appuyant sur des réseaux extrémistes et néo-nazis.

Dans le Parti démocrate, Leon Panetta, ancien directeur de la CIA puis secrétaire de la Défense de Barack Obama, insistait dès la Convention pour mettre fin à la guerre en Syrie, il fallait renverser Assad. Puis Jeremy Bash, son ancien chef de cabinet à la CIA et au Pentagone, a déclaré à la même convention que Clinton, élue Présidente, ferait du départ d’Assad sa première priorité. Quant à Michele Flournoy, postulante au poste de chef du Pentagone d’Hillary Clinton, elle défend une zone protégée dans le nord de la Syrie pour les combattants « rebelles ».

Rappelons également que Clinton, en tant que secrétaire d’État, a planifié le renversement de Mohammed Kadhafi en Libye, en s’alliant avec Al-Qaïda et d’autres groupes terroristes affiliés. En un mot, Hillary Clinton promet de poursuivre la politique de guerre permanente et de chaos que les présidences Bush-Cheney et Obama ont infligée au monde.

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