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Comme en 2007 ... mais en pire : c’est bien la fin du système !

26 janvier 2016

Dans les dix premiers jours de 2016, les Bourses à l’échelle internationale ont perdu 3200 milliards de dollars, et ça continue. Nous assistons à ce que l’économiste Lyndon LaRouche avait prévu bien avant le krach de 2007 : au déclenchement de l’« effet de levier inversé ».

Cela veut dire que lorsque la bulle des matières premières a commencé à éclater, Wall Street et la City se sont mis à parier contre les actifs liés aux matières premières pour tenter d’en tirer profit jusqu’au bout. Comme le rapportait Reuters le 15 janvier, la vente à découvert des actions dans le secteur énergétique a atteint, en décembre, des niveaux jamais vus depuis plus d’une décennie.

Le tout a été aggravé par la directive de l’Union européenne sur le renflouement interne (directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances, BRDD), qui a poussé les investisseurs institutionnels et les déposants à se débarrasser de leurs actions et leurs obligations de peur qu’elles soient expropriées en cas d’insolvabilité de la banque.

La peur du « bail-in »

L’analyse de l’expert financier Mike Shedlock confirme ce que nous avons constaté, à savoir que la fuite à grande échelle des capitaux en Europe du sud, et surtout de l’Italie, profite avant tout aux banques en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays Bas. Les nouveaux dépôts que celles-ci reçoivent sont alors déposés à la Banque centrale européenne, en dépit du taux d’intérêt négatif (-0,3 %) que celle-ci offre.

Shedlock explique que la fuite grandissante de capitaux est motivée par « la peur des renflouements internes, des confiscations, des contrôles de capitaux et des banqueroutes comme celles que nous avons vues en Grèce et à Chypre. Parmi les exemples récents, il y a le Portugal et l’Italie. »

Entre-temps, les montants déposés à la BCE sont passés de 36,6 milliards d’euros en janvier 2015 à 196 milliards en décembre de la même année. Pour l’Espagne, l’Italie et la France, la fuite des capitaux est particulièrement inquiétante.

La banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) et la Caisse d’épargne de Gênes (Carige, les deux banques italiennes les plus vulnérables, sont menacées du renflouement interne.

De grands économistes comme Luigi Zingales (Université de Chicago) et Paolo Savona (ancien chef du Fonds de garantie des dépôts) appellent le gouvernement à suspendre le régime de renflouement interne dicté par Bruxelles, mais cela ne saurait stopper la débâcle financière. Pour cela, il faudrait couper définitivement les banques en deux.

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